Arguments Au vu des sujets abordés et des réponses données durant le débat, le diplomate américain n?a pas été vraiment convaincant. L?ambassadeur de la plus grande puissance économique et militaire du monde, les Etats-Unis, a laissé sur leur faim les journalistes qui ont assisté à la conférence-débat tenue, hier, au centre de presse d?El-Moudjahid. En effet, malgré la diversité et la pertinence des questions qui ont porté sur les chaudes questions de l?heure dans le monde, Richard W. Erdman ne s?est pas écarté des trois thèmes suivants : la tenue du sommet du G8 dans son pays à partir de ce matin, la fameuse initiative américaine dite du «Grand Moyen-Orient» et l?énigmatique formule du Nepad. Auparavant, le conférencier avait tenu à faire entendre à l?assistance l?éloge post mortem du 40e président des Etats-Unis, le bouillant Ronald Reagan, qui vient de décéder après une longue maladie. Entrant dans le vif du sujet et abordant d?abord le sommet du G8 qui va se tenir à Sea Island en Géorgie, aux Etats-Unis, M. Erdman a estimé que le gouvernement de son pays «croit que le G8 représente une force puissante pour le bien dans le monde». Il a, par la suite, précisé que c?est dans le cadre de la très controversée initiative américaine dite de «soutien aux libertés politiques, économiques et sociales au Grand Moyen-Orient et à l?Afrique du Nord que le président Bush a invité les présidents d?Afghanistan, d?Algérie, de Bahreïn, de Jordanie et du Yémen à rencontrer les dirigeants du G8 le 9 juin, afin de discuter de la manière de soutenir» ce vaste projet américain pour la région. Indiquant que «des dirigeants de six pays africains ont été invités à ce sommet de Sea Island», l?ambassadeur américain a laissé entendre que «les dirigeants du G8 chercheront à trouver une fin au cycle de famine dans la Corne de l?Afrique et revitaliser le soutien pour le développement agricole et rural» de cette région du monde. Enfin, Richard Erdman a annoncé qu?en vue de «rendre les voyages plus sûrs, il est prévu que le sommet (du G8) lance des actions convenues à travers une stratégie visant à faciliter les voyages effectués de façon légale tout en renforçant la sécurité». Mais la grande question, qui n?a pas été posée, est de savoir, maintenant que les Etats-Unis sont sur tous les fronts, qu?attend Washington des autres pays du monde qui ne font pas partie du très fermé club des 8 ou de l?Union européenne ?