Situation - Cette semaine, le représentant personnel du secrétaire général de l'ONU a entamé une tournée au Sahara occidental et la commission de l'ONU, a renouvelé son soutien à ll'autodétermination du peuple sahraoui. Autant de signes positifs pour la cause sahraouie à la veille de la commémoration du trente-huitième «anniversaire» de l'invasion marocaine. La présidente de l'association des amis de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), a estimé d'emblée, dans un entretien à JOL (Journal en line) presse, un réseau social mondial pour les journalistes, basé à Paris, que la mission (de Ross) fait suite à la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en avril dernier. «Christopher Ross a donc entamé une tournée dans la région, il est allé à Rabat en début de semaine, où il a pu rencontrer les parlementaires et le ministre des Affaires étrangères. Actuellement, je n'ai pas le sentiment que la presse marocaine en ait fait un très large écho. M. Ross n'est pas particulièrement apprécié par les autorités marocaines», a affirmé Régine Villemont qui a rappelé que cela fait déjà plusieurs années depuis que Christopher Ross est l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU et qu'il essaie de favoriser les négociations entre le Maroc et le Front Polisario. «Il a donc organisé plusieurs réunions depuis 4 ans, qui se passaient généralement près de New York», a-t-elle précisé. A la question du fondement de «l'inquiétude» des autorités marocaines sur l'existence de «bastions» terroristes au Sahara occidental, la présidente de l'association des amis de la RASD a relevé que c'est une inquiétude que l'on retrouve surtout dans la presse marocaine depuis le 11 septembre 2001. «Certains Marocains ont essayé de faire passer le Polisario pour un allié d'El Qaîda. La chute de Kadhafi et l'installation au Sahel et près du Sahara de groupes islamistes n'a évidemment pas arrangé les choses», a-t-elle dit. «L'idée est née que des djihadistes avaient pénétré les camps du Polisario, et que les jeunes Sahraouis des camps de réfugiés, faute de perspectives et de solutions, partaient se mettre au service du djihad. Je crois que c'est plus de la propagande qu'autre chose», a ajouté Régine Villemont. La présidente de l'association des amis de la RASD, est revenue sur l'avenir du Sahara occidental». «Depuis 3 ou 4 ans, compte tenu de la situation qui existe au Sahara occidental, le Polisario et les gens qui les soutiennent que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe plaident et organisent des mouvements pour que la mission de la Minurso, destinée à partir de 1990 à organiser un référendum pour le Sahara occidental, dispose d'un mandat renouvelé et élargi qui lui permette de mieux protéger les Sahraouis». Pour Régine Villemont, les signes d'une proche autodétermination sont de plus en plus visibles.