Résumé de la 3e partie - Les autorités n'arrivent toujours pas à donner l'ordre à la population d'évacuer la ville. Pendant ce temps, la vie continue comme si de rien n'était... A 10h 05, dans la boutique de tortillas, Mme Socco Jorios est rejointe par sa sœur, Alexandra. «Quand ma sœur est arrivée, il y avait beaucoup de clients qui attendaient des tortillas. Alors, je lui ai demandé de m'apporter un verre d'eau», témoigne-t-elle. Mais comme elle m'avait apporté mon petit-déjeuner elle m'a répondu : «Je vais te chercher du jus de fruit en face.» Je lui ai dit non, va d'abord me chercher de l'eau. Ainsi, une minute plus tard, à 10h 06, au lieu de traverser la rue pour chercher du jus de fruit Alexandra part dans la direction opposée à l'arrière de la boutique. Elle saura plus tard que cela lui a sauvé la vie. Car, soudain, une explosion d'une rare violence se fait entendre à des kilomètres à la ronde. La boutique de tortillas est frappée de plein fouet par l'explosion. «Quand je me suis retourné, j'ai vu une lumière très vive. Extrêmement vive. Et un boum si bruyant que j'ai été complètement aveuglée et assourdie», raconte Socco Jorios. Sa boutique s'effondre sur elle. Elle est ensevelie sous les gravats. L'explosion se propage sous terre le long des égouts. A trois pâtés de maisons de là, le bus 333 se fraie un passage dans les rues encombrées. Lilia Ruise fait partie des passagers. «Je ne me souviens d'aucun bruit. Aucune voix. Aucun cri. Rien du tout», raconte-t-elle. «Je pense que j'ai été touchée et très fortement. Si fortement que j'ai perdu connaissance. Quand j'ai repris conscience, on me sortait déjà des décombres. Et je ne saurais jamais dire comment je suis sortie du bus», ajoute-t-elle. La chaussée et les maisons ont disparu, remplacées par un immense cratère courant le long de la rue dévastée. Mais ce n'est que le début. Les explosions se propagent dans les égouts, détruisant tout sur leur passage. Sergio Gomes est chez lui rue Ganté pour célébrer son 25e anniversaire. «C'était un bruit étouffé qui venait de sous terre. ça a secoué la maison, des fissures sont apparues sur les murs et la rue est devenue noire. J'ai attrapé ma mère et je l'ai traînée sous l'encadrement d'une porte. J'ai crié à mes sœurs de faire la même chose. La maison tremblait. Il y a eu de nombreuses explosions très fortes. Les choses tombaient, les fenêtres se brisaient», témoigne-t-il. Le chaos ravage Guadalajara. Le cauchemar ne fait que commencer... (A suivre...)