Situation - Plus de 30 000 espaces commerciaux relevant des entreprises publiques (AADL, OPGI, CNEP...) ou de l'administration publique (APC, ministères...) ou même privées ne sont pas exploités en Algérie dont 1 200 à Alger. C'est ce qu'a affirmé, hier, le porte-parole de l'Ugcaa dans une conférence de presse organisée à Alger. Selon lui, les locaux et les hangars qui sont restés trop longtemps fermés ont été saccagés à plusieurs reprises et certains ont été transformés en urinoirs ou dépotoirs où toutes sortes de détritus s'entassent. M. Boulanouar précisera également qu'il existe plusieurs marchés de gros et galeries au niveau national qui sont à l'abandon. Parmi eux le marché de gros de l'alimentation générale d'El-Harrach comportant 112 locaux qui sont toujours non exploités. Ce marché a été finalisé et inauguré par le ministre du Commerce en 2010, mais n'a jamais été opérationnel. C'est le cas également du plus grand marché de gros de Caroubier dans la wilaya de Boumerdès qui comprend, à lui seul, 549 locaux, et celui implanté dans la wilaya d'El-Tarf (+ de 200 locaux) réalisés depuis une dizaine d'années et qui sont toujours fermés. Selon les représentants de l'Ugcaa, les marchés de gros de Tiaret et d'El-Tarf sont également clos. Hallucinant ! «Il est anormal que l'Etat mette le paquet pour construire de nouveaux marchés de proximité toujours insuffisants, alors que ces espaces restent inexploités». Pourquoi l'administration ne trouve-t-elle pas de solution pour faciliter l'ouverture des locaux toujours fermés à Riadh El-Feth ?» relève M. Boulanouar. «Où en est le projet gouvernemental initié en 2010 pour la concrétisation de 1 000 marchés de proximité, plus de 30 marchés de gros et 800 marchés de détail ?» s'interroge le porte-parole de l'Ugcaa. La plupart des commerces sont toujours fermés en raison de la lourdeur des procédures administratives. Concernant le privé, il s'agit plutôt de blocages liés aux problèmes ou aux litiges des héritages, a-t-il expliqué. Pour cela, l'Ugcaa appelle vivement les propriétaires des commerces à régulariser leur situation et ce, pour en faire profiter le maximum de jeunes qui désirent exercer des activités commerciales en Algérie. «Les commerçants ont la possibilité soit de louer leur magasin soit de le vendre à d'autres personnes qui veulent activer dans le commerce».Et d'ajouter : «Les autorités locales doivent intervenir dans l'immédiat pour mettre fin à cette situation, qui devient de plus en plus grave, d'autant plus que certains magasins sont exploités illicitement en raison du manque de contrôle par les instances concernées. «Nombre de personnes utilisent ces locaux pour stocker des produits douteux ou frauduleux ou alors carrément périmés ou contrefaits». L'Etat doit veiller à intensifier le contrôle pour éviter la prolifération de ce genre de phénomène. - Le vice-président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), Saïd Malzi, a estimé, pour sa part, que «66 % de la production nationale ne passent pas par les marchés de gros, mais se vendent plutôt dans le marché informel». Comment peut-on donc assurer le contrôle de la qualité des produits et de leur prix ?», s'est-il interrogé.