Solidarité n Ils étaient nombreux à se donner rendez-vous, hier, à la salle Atlas pour un spectacle en faveur à la lutte contre le sida. Toute la jeune création algérienne s'est associée, pour la quatrième année consécutive, à cet acte de sensibilisation initié par la Chaîne III de la Radio nationale pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre de chaque année, en collaboration avec l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (Onda), la Télévision algérienne et l'Office national de la culture et de l'information (Onci). Ainsi, le spectacle, intitulé «La jeune création algérienne au service de la lutte contre le sida», a réuni de nombreux jeunes artistes : il y avait de la musique, de la danse, de l'humour, du dessin... Nombreux donc sont ceux qui ont pris part à cet événement. Parmi eux, Mdjahed Ayoub, auteur, compositeur et interprète. A ce propos, il a déclaré : «C'est ma deuxième participation. J'ai déjà pris part à ce projet qui me tient vraiment à cœur. L'année dernière, j'ai coécrit avec Shemsou du groupe Freeklean l'hymne de «la jeune création algérienne au service de la lutte contre le sida». Pour cette année, «l'honneur m'est revenu, car c'est moi qui ai écrit et composé l'hymne. Il a pour titre Ya nasna. C'est une modeste contribution pour la lutte contre le sida, mais c'est avec un grand plaisir que je l'ai fait. A travers cette chanson, j'essaie de véhiculer un message d'espoir. C'est aussi pour sensibiliser les gens à la maladie et casser les tabous et rompre avec les préjugés. C'est pour dire que le sida ne concerne pas seulement les malades, mais qu'il est l'affaire de tous. Tout le monde doit s'impliquer dans la lutte contre la pandémie». De son côté, Idir Salem, lui aussi auteur, compositeur et interprète, a dit : «Je suis chanteur kabyle. Je suis au début de ma carrière, j'ai quelques titres et un album en préparation. C'est avec un grand plaisir que je participe à cet événement. Il s'agit de ma deuxième contribution. Si l'année dernière, j'ai pris part à cette action de lutte contre le sida, en animant la scène, cette année, en revanche, ma participation va plus loin, puisque je fais partie du collectif qui a enregistré l'album qui sort à cette occasion. Je chante en kabyle. Et c'est une première qu'un chanteur d'expression kabyle prête sa voix à cette action. Ma voix est parmi celles qui interprètent l'hymne de cette 4e édition. Je suis aussi dans le clip auquel de nombreux artistes prennent part et dont le but est, bien sûr, de sensibiliser les gens à cette maladie, qu'est le sida.» Quant à Abdi el-Bandi, également auteur, compositeur et musicien, il a confié : «Je participe à cet événement en enregistrant le titre ‘Ya nasna', l'hymne du collectif de cette année. C'est un plaisir de se retrouver tous ensemble, nous la jeune création, autour d'une même cause. C'est un engagement par notre art dans la lutte contre le sida. C'est ma première expérience et je suis réellement fier d'y participer, de pouvoir aider, de loin ou de près, et de faire sentir à ceux qui sont atteints du sida que nous, les artistes, sommes de tout cœur avec eux, que nous partageons leur douleur, leur solitude... Un artiste doit être engagé dans ce genre de combat, car nous sommes tous concernés par cette maladie, et en tant qu'artiste, c'est le moins qu'on puisse faire.» Yacine Idjer l L'originalité de ce gala artistique tient du fait que pendant le spectacle des bédéistes réalisaient en simultané des planches illustrant la sensibilisation au dépistage et à la prévention contre le sida. Nassim Boutegrabet, dessinateur et illustrateur, a déclaré : «C'est la 3e fois que je participe à l'événement. Et cette année, j'étais délégué pour m'occuper de l'équipe de dessinateurs qui vont y prendre part. A cette occasion, il y a un livret. Il regroupe des dessins et des illustrations de B.D faits lors des éditions précédentes et même cette année. Pour cette présente édition, il y a, pendant le gala, quelque chose de nouveau, à savoir un concert dessiné, c'est-à-dire les dessinateurs vont accompagner les chanteurs sur scène – en donnant libre court à leur imagination – par le dessin.» Autrement dit, il s'agissait d'une performance de dessin en live pour accompagner, donc illustrer la musique. «A chaque fois, on est très motivé», a-t-il souligné, et de poursuivre : «C'est un moment de partage et de solidarité. C'est important pour un artiste d'apporter son soutien par l'art à l'engagement dans la lutte contre le sida. Nous les artistes, nous sommes là pour la bonne cause. On essaie de parler de la maladie de la manière de la plus subtile comme de la façon la plus crue pour transmettre un message de sensibilisation. On vit l'événement avec beaucoup d'enthousiasme.» Y. I.