Résumé de la 12e partie - Comme la vieille Dahbia a encore eu des douleurs insupportables, il a été décidé de l'opérer le plus rapidement possible. Warda sourit : — Rassure-toi, c'est une opération des plus banales. Tout se passera très bien. Une fois l'opération terminée, tu te demanderas pourquoi tu auras attendu tout ce temps avant de recourir à la chirurgie. Après cette opération, tu redeviendras une jeune fille de vingt ans... — Oh ! Moi, tout ce que je veux, c'est de ne plus avoir mal. — Eh bien ! cette demande est accordée en principe. Trois jours plus tard, un lundi matin, Dahbia entre dans le bloc opératoire. Elle est sereine et confiante quant à l'issue de l'intervention. En revanche, Yamina est terrifiée et est certaine que l'issue de l'opération sera funeste. Pourquoi ? Abderrezak s'est aperçu de l'angoisse de la jeune fille mais ne veut rien lui dire. Mais une fois que sa mère est entrée dans le bloc opératoire, il s'approche d'elle et lui dit : — Mais vous en faites une tête ! Tout va bien se passer. J'en ai parlé avec le chirurgien qui va opérer votre mère et il m'a certifié que tout se passera très bien, surtout que son bilan de santé est bon. — Je vous crois. Je sais que de nos jours ce genre d'opération est facile, mais on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise. — C'est vrai, mais il faut avoir de l'espoir. — Comment voulez-vous que je garde espoir après le cauchemar que je viens de faire cette nuit... — Oh ! Vous n'allez pas me dire que vous accordez de l'importance aux cauchemars qui ne sont que la manifestation imagée de nos angoisses intérieures. — Je suis d'accord avec vous... mais le cauchemar de cette nuit est différent des autres. Il est si horrible et si présent encore dans mon esprit que je le sens proche de la réalité. — C'est ce que nous croyons tous... Vous pouvez me le raconter ? Il va de soi que je souhaite que ce cauchemar ne se réalise jamais... — Non... Il est si horrible que je n'ai pas le courage de vous le raconter. — Si vous me le racontez, je saurai vous l'interpréter. — Vous saurez me l'interpréter alors que vous venez de me dire que les rêves ne sont rien d'autre que les images de nos angoisses ? — Cela ne m'empêche pas de connaître le sens que la tradition donne aux rêves. J'ai lu de nombreux ouvrages sur l'interprétation des rêves et l'oniromancie orientale : arabe et chinoise.... (A suivre...)