Afrique du Sud - Nelson Mandela était rendu à la terre de ses ancêtres ce matin, dans le village rural de Qunu, dans le sud-est de l'Afrique du Sud, où ont débuté des funérailles d'Etat, marquées par honneurs militaires et rites xhosas. La cérémonie, qui rassemble 4 500 personnes, dont quelques dignitaires étrangers sous une immense tente dressée sur la propriété de Mandela, a commencé vers 8H15 (06h15 GMT) retransmise en direct à la télévision, et suivie sur des écrans géants à travers tout le pays. «Quand un homme a accompli ce qu'il considère comme son devoir envers les siens et son pays, il peut reposer en paix. Je pense que j'ai fait cet effort», estimait dès 1996 le héros de la lutte anti-apartheid. Dix-sept ans plus tard, l'heure est venue de ce dernier repos. - Le président sud-africain Jacob Zuma a perdu le soutien de ses électeurs après les révélations sur l'usage de fonds publics pour rénover sa résidence privée, selon un sondage publié ce matin alors que le pays enterre son illustre prédécesseur Nelson Mandela. 51% des électeurs du Congrès national africain (ANC), le parti de Mandela et de Zuma, estiment que le chef de l'Etat devrait démissionner en raison de ce scandale, selon ce sondage Ipsos. Un tiers se dit moins prêt à voter pour l'ANC à cause de cela et 42% des sondés estiment que le président a abusé des fonds publics. Plus de 200 millions de rands (14,5 millions d'euros) ont été dépensés par le ministère des Travaux publics, officiellement pour améliorer la sécurité de la propriété familiale de M. Zuma à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal (est). L'enquête d'opinion -qui avait été commandée auparavant- a été menée auprès de 1 000 électeurs de l'ANC. Mali - Le second tour des législatives au Mali pour parachever le retour à l'ordre constitutionnel, après le coup d'Etat de 2012, se tient ce matin dans un climat tendu au lendemain d'un attentat jihadiste qui a tué deux soldats sénégalais de l'ONU. La crainte d'un autre attentat le jour du scrutin est donc grande et les forces de l'ONU, de la France et du Mali qui doivent en assurer la sécurité, seront en état d'alerte maximum. Quelque 6,5 millions de Maliens sont appelés à participer à cette dernière étape d'un processus électoral qui, après la présidentielle remportée le 11 août par Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), doit sceller le retour à l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'Etat ayant précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes jihadistes. Libye - Le nombre d'électeurs libyens inscrits pour désigner l'Assemblée constituante n'est que de 286 000, a indiqué, hier soir, le président de la Haute Commission électorale nationale libyenne à la fin du processus d'inscription. Nouri Alabbar, le président de la Commission, a expliqué que ce faible niveau d'inscription reflétait la «réticence de la population libyenne à participer à l'élection de l'Assemblée constituante». En juillet 2012, un grand nombre de Libyens avaient voté pour l'élection du parlement. Nouri Alabbar a ajouté que le peuple libyen était peut-être «frustré» devant l'incapacité du gouvernement intérimaire à mettre en œuvre un plan de sécurité effectif pour le pays même après l'élection du parlement.