Résumé de la 15e partie - Pour atténuer quelque peu l'angoisse qui tenaillait Yamina, Abderrezak lui fait tout un discours sur «l'injustice» de la mort. Yamina regarde Abderrezak un bon moment et lui dit : — Vous avez raison, reconnaît-elle. Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'étais persuadée que la mort était injuste lorsqu'elle a emporté mon père à la suite d'un accident de la circulation. C'était... Elle se tait parce qu'elle vient de voir sortir de la clinique la sœur d'Abderrezak. — Oh ! Mon Dieu ! Votre sœur vient vers nous... Et à sa démarche, je vois bien qu'elle n'apporte pas une bonne nouvelle...Oh ! Mon Dieu ! — Oh ! la ! la ! Ce que vous êtes forte en dramatisation... Ma sœur a toujours eu cette démarche qui lui donne l'air d'être en colère ou sur le point d'annoncer une catastrophe ou d'en provoquer une. C'est sa méthode pour garder ses distances vis-à-vis des autres... — Oh ! Mon Dieu ! Elle ne sourit pas.... Alors qu'elle aurait dû sourire ne serait-ce que pour nous rassurer ! s'écrie Yamina... Je sens qu'elle n'est pas contente parce que pour une fois qu'une patiente qu'elle connaît a été opérée dans la clinique où elle travaille, cet établissement ne s'est pas avéré à la hauteur... Je crois que nous aurions dû attendre le rendez-vous de l'hôpital... Mais dès que Warda arrive près de la voiture de son frère, elle sourit enfin. — Votre mère s'est réveillée, Yamina... Mais elle encore sous l'effet de l'anesthésie. Vous pouvez venir la voir, mais il ne faut pas lui parler maintenant... Il faut attendre qu'elle soit tout à fait réveillée... — Si elle n'est pas tout à fait réveillée, intervient Abderrezak, cela signifie que tu as forcé sur l'anesthésie, petite sœur. — Non... Je n'ai pas forcé sur l'anesthésie mais depuis quelque temps, en effet, on nous demande de faire dormir les malades plus qu'il n'en faut... Il vaut mieux utiliser une plus grande dose qu'une dose insuffisante. Tu sais ce qui s'est passé une fois dans un hôpital européen ? — Non... — Un patient qui se faisait opérer du cœur, s'est réveillé au milieu de l'intervention... — Oh ! Mon Dieu ! J'imagine la panique de ce pauvre type. — La panique c'est quelqu'un d'autre qui l'a eue. Le pauvre s'est réveillé et non seulement il a réalisé qu'il était en train de se faire opérer, mais il a entendu un des chirurgiens dire : «Ah ! Je crois qu'il est bon pour le frigo, ce gars !» Finalement, il a survécu à l'opération et il a déposé plainte contre l'équipe qui l'a opéré pour la panique qu'on lui a fait subir... (A suivre...)