Résumé de la 8e partie - A 16h16, l'avion percute la piste dans un bruit de métal infernal. Pour beaucoup, cela ressemblait plus à un crash qu'à un atterrissage... Le train d'atterrissage droit et l'aile droite sont arrachés. Le kérosène commence à fuir et l'appareil prend feu. «J'ai vu des boules de feu. L'avion raclait la piste. Et là je me suis dit : ‘'On va finir brûlés vifs''», raconte une passagère. L'avion glisse sur son aile brisée le long de la piste sur environ 600 mètres avant de se disloquer. «Le poste de pilotage s'est cassé comme une pointe de crayon et l'épave s'est mise à faire des tonneaux à une vitesse folle.» Le tronçon principal du fuselage dérape un peu plus loin sur la piste et se retourne sur le dos avant de s'arrêter en bordure de la piste. L'avion se casse en trois morceaux : le poste de pilotage, la queue et la cabine. Des dizaines de passagers évacuent la cabine en flammes. Camions de pompiers et ambulances se précipitent pour les aider. Les services de secours découvrent un triste spectacle avec d'innombrables morts et blessés. Les survivants se dispersent dans les champs qui bordent la piste. Parmi eux Debby et son fils Ryan. «J'ai pris mon fils et on s'est mis à courir.» Je n'avais aucune idée d'où on était. Certains des jeunes enfants et des bébés maintenus sur le plancher de l'appareil sont portés disparus. La violence du choc les a arrachés à leurs parents. Une mère éplorée s'en prend à la responsable des agents de bord, Jeanne Brownlord. «Elle m'a regardé et m'a dit : ‘'Vous m'avez dit de le mettre par terre. Et que tout irait bien.'' Et j'ai su que je devrai vivre avec ces mots pour le restant de mes jours», raconte-t-elle. Agé de 23 mois, l'enfant en question, Ivan Sao, a péri carbonisé. Debby Mc Kelby et son fils parviennent à sortir des décombres de l'épave. Mais ils ne voient Devan nulle part. «Je me suis demandé pourquoi je ne m'étais pas occupé des deux. C'est un sentiment écrasant et vraiment horrible», dit-elle. Jerry Chemel sort saint et sauf de la cabine. Puis il entend les pleurs d'un bébé. Malgré l'épaisse fumée, il retourne dans l'épave en flammes. «Je ne me suis pas dit : ‘'Si j'y retourne tout risque d'exploser. Ou je ne pourrai plus ressortir. J'ai entendu des pleurs de bébé et j'y suis allé''», raconte-t-il. La cabine se remplit pourtant de vapeurs toxiques. (A suivre...)