Résumé de la 2e partie - En cette journée du 19 juillet 1989, il y aura à bord 285 passagers et 11 membres d'équipage. Le nombre de jeunes passagers est inhabituellement élevé : 52 au total. En raison de la journée des enfants... Le commandant Ayns, son copilote et l'ingénieur navigant effectuent les vérifications prévol. Ils roulent ensuite jusqu'à la piste et attendent l'autorisation de décoller. A 14h 09, l'avion décolle de Denver. «Au départ de Denver, le ciel était dégagé. C'était une belle journée sans vent. Un vol de routine quoi !» Debby Mc Kelby est assise à côté de son fils Ryan et son amie Ruth est dans la rangée; juste derrière, à côté de sa petite fille Devan. A 15h 16, les passagers terminent leur repas. Soudain, une terrible explosion secoue l'avion. «Je me suis dit : c'est une bombe ! Je croyais vraiment que quelqu'un avait posé une bombe et qu'on commençait à tomber», raconte un rescapé. «C'était comme conduire sur une autoroute et passer sur un gros nid-de-poule», raconte un autre. La responsable des agents de bord, Jeanne Brownlord redoute que le fuselage ne soit percé. «Instinctivement, je me suis assise par terre et je me suis cramponnée. Je ne savais pas s'il allait y avoir une décompression. Et si tous ceux qui n'étaient pas solidement arrimés n'allaient pas être aspirés à l'extérieur», raconte-t-elle. Mais il n'y a aucun dégât visible à l'intérieur de l'avion. Dans le poste de pilotage, le commandant scrute les instruments correspondant aux moteurs et constate rapidement que le numéro 2 ne fonctionne plus normalement. Cela ne m'était jamais arrivé en vol. Seulement en simulateur», raconte-t-il. Il est hélas bien en situation réelle. A 15h 17, pour le commandant la priorité consiste à couper le moteur défectueux. Il ne s'inquiète pas outre mesure, car il sait que l'avion peut très bien voler avec les deux turboréacteurs restants. Le commandant entame donc la procédure d'arrêt et coupe l'approvisionnement en carburant et en électricité du moteur n°2. Mais une fois le moteur incriminé coupé, le mécanicien ingénieur navigant, repère un autre problème. «On n'a plus de bâche hydraulique», lance-t-il. Ses instruments lui indiquent que les circuits hydrauliques des trois moteurs sont vides. Il n'en croit pas ses yeux. Les circuits hydrauliques actionnent les volets, les ailerons, la gouverne de direction et les gouvernes de profondeur. (A suivre...)