Résumé de la 27e partie - Chantal en rentrant demande à sa femme de chambre de lui préparer sa valise. Elle s'en va... La femme de chambre, qui entra un instant plus tard dans la chambre pour apporter les valises, entendit couler les robinets de la baignoire. — Chantal sortit de la salle de bains avec des objets de toilette qu'elle jeta pêle-mêle dans son nécessaire ; elle fit de même avec quelques robes choisies au hasard. Un quart d'heure s'écoula au bout duquel Suzanne entendit très distinctement le bruit de la porte du palier se refermant ; elle eut la curiosité de regarder sur le boulevard par l'une des fenêtres du salon et vit sa patronne héler un taxi dans lequel elle monta rapidement avec ses valises, alors que le cabriolet noir et blanc l'attendait toujours devant la porte. Suzanne revint mettre de l'ordre dans la chambre et pénétra doucement dans le cabinet de toilette. Iru, noyé par sa maîtresse, flottait dans l'eau de la baignoire. Toujours allongée sur le lit de sa cabine, la jeune femme s'était endormie sous l'effet de son chagrin et de sa fatigue. Le soleil pénétrait depuis longtemps par le hublot resté entrouvert lorsqu'elle se réveilla, assez surprise de se retrouver encore à demi-vêtue de sa robe de soirée. Elle la remplaça par un pyjama et regarda l'heure : dix heures du matin. Son sommeil avait duré douze heures. Après, s'être installée dans son lit, elle sonna le stewart la chaleur était accablante. — Madame a-t-elle bien dormi ?, fut le bonjour rituel de Williams apportant le breakfast. — J'ai trop dormi. — Madame sait-elle que nous voguons sur la mer Rouge ? Le canal de Suez a été franchi pendant la nuit. Chantal ne parut s'intéresser que médiocrement à cette nouvelle et déclara au stewart : — Je ne veux plus voir sur le plateau de mon petit déjeuner toutes ces invitations envoyées par des personnalités du bord. Comme je n'ai ni l'intention de m'y rendre ni d'y répondre, je risque de passer pour une passagère mal élevée. Je ne veux plus voir personne jusqu'à l'arrivée à Sydney. Je resterai enfermée dans ma cabine où vous me servirez tous mes repas. — Les ordres de Madame seront exécutés, répondit la voix polie de Williams. Toutefois, je me permettrai de transmettre à Madame une invitation orale de M. Robert Nicot pour une partie de deck-tennis avant le lunch. — Je ne m'y rendrai pas. Vous direz à M. Nicot qu'il m'est impossible de le voir, pour le moment. — Bien, Madame. Williams avait disparu aussi discrètement qu'il était entré. Chantal n'avait pas faim : un grape-fruit glacé constitua tout son breakfast, après lequel elle feuilleta une fois de plus la Psychologie des Lépreux. (A suivre...)