Résumé de la 20e partie - Abderrezak rend visite à la mère de Yamina. Il s'enquiert de sa santé et lui apprend qu'il reviendra avec sa mère. Nabila sourit malicieusement et dit — 'ai remarqué que lorsqu'il a parlé de sa mère qu'il va ramener jeudi prochain, il a baissé les yeux et sa voix a légèrement tremblé. La mère sourit — C'est vrai, il a baissé les yeux, mais je ne me suis pas aperçue que sa voix avait tremblé... — Moi, je te dis que sa voix a tremblé...comme si la venue de sa mère cachait un grand événement qu'il appréhendait. Et toi, Yamina, tu n'as rien remarqué ? — Non...Je n'ai rien remarqué... J'étais en train de calculer les kilos de semoule et la quantité de viande nécessaires pour la réussite de notre «waâda». Yamina a menti parce qu'en réalité, elle pensait à autre chose... Elle pensait à l'éventuelle apparition de quelque néfaste effet secondaire lié à l'intervention chirurgicale de sa mère, parce qu'elle n'avait pas encore oublié son terrible cauchemar... Le jour «j» arrive enfin. La vieille Dahbia, en maîtresse des lieux, a su mener les opérations comme il se devait. Comme elle ne peut pas encore fournir d'efforts, elle a fait appel à deux voisines avec lesquelles elle s'entend bien pour la préparation du couscous, du bouillon et de la viande. Aidées de Yamina et de Nabila, les deux femmes accomplissent un travail si remarquable qu'à 11h précises tout est prêt. Il ne reste plus qu'à remplir les énormes plats que Yamina, sa sœur et son frère porteront au chantier non loin de là où des maçons et des ouvriers, venus de l'intérieur du pays, s'affairent à la construction de deux immeubles. La jeune fille et son frère sont en train de charger la 205 lorsque s'arrête la grosse voiture d'Abderrezak. Celui-ci descend rapidement et s'approche d'eux. Il les salue puis leur demande : — Vous allez porter ces plateaux au chantier ? — Oui, répond Yamina. — Je pense que ma voiture sera mieux appropriée, elle est plus spacieuse que la vôtre. Yamina regarde la voiture du jeune homme et reconnaît qu'il a raison. Elle voit aussi qu'il y a une vieille dame avec lui... — Il y a une dame dans votre voiture... C'est votre mère ? — Oui, oui...C'est ma mère...Elle est un peu intimidée... Hé ! Maman : Qu'est-ce que tu attends pour descendre ? Yamina la regarde et croit avoir deviné pourquoi elle ne voulait pas descendre. (A suivre...)