Résumé de la 19e partie - Quelques jours plus tard, un jeudi après-midi, Abderrezak rend visite à Dahbia pour s'enquérir de sa santé. — Alors comment vous sentez-vous, maintenant, madame ? Vous avez bonne mine. Vous n'allez pas me dire le contraire. — Non, je ne te dirai pas le contraire. Je me sens beaucoup mieux. Cela fait dix jours que j'ai subi cette opération et cela fait autant de jours que je n'ai pas eu mal... Un vrai miracle. Grâce à toi, mon garçon. — Oh ! C'est surtout grâce à Dieu, madame. — Je ne sais vraiment pas comment te remercier. — Oh ! Qui vous demande de me remercier ? Nous avons déjà parlé de cette question. S'il n'y avait pas eu la bouteille de votre défunt mari, nos routes ne se seraient, peut-être, jamais croisées. — Oui... oui... Ah ! Au fait, jeudi prochain, annonce Dahbia, nous allons organiser une waâda. Il y aura un grand couscous, quelques invités et un grand plat que nous allons offrir à des ouvriers qui travaillent dans un chantier tout près d'ici. — Du couscous pour les ouvriers d'un chantier ? Oui, c'est une bonne idée, fait remarquer Abderrezak. Eux au moins, nous sommes sûrs qu'ils ont le ventre creux. Surtout que beaucoup d'entre eux viennent de l'intérieur du pays. C'est une très bonne idée... Jeudi prochain ? — Oui... — C'est noté. Je ne sais pas si ma sœur pourra venir, en revanche, je ramènerai ma mère. Je lui ai parlé de vous et elle veut vous connaître... Après avoir terminé sa tasse de café, le jeune homme se lève pour s'en aller. Toute la famille l'accompagne jusqu'au portail. Y compris la mère qui tenait à prouver qu'elle allait beaucoup mieux et que son argent n'avait pas été dépensé pour rien. Une fois le jeune homme parti, Nabila attend d'être seule avec sa mère et sa sœur aînée pour leur dire : — Ah ! Vous m'en cachez des choses ! — Que t'avons-nous caché ? — Vous ne m'avez jamais dit qu'Abderrezak était très beau ! Oh ! Mais mon Dieu qu'il est beau ! — Nous, fait Yamina, nous n'avons vu en lui qu'un homme au cœur généreux. Nous n'avons vu que sa beauté intérieure. La beauté de son âme. — Oh ! Yamina ne me dis pas que tu n'as pas compris qu'il a décidé de ramener sa mère pour avoir son avis sur notre famille et sur toi... — Tu exagères, Nabila... — Non, je n'exagère pas ; je l'ai bien observé lorsqu'il nous a annoncé qu'il allait ramener sa mère jeudi prochain. — Tu l'as observé ? Et qu'as-tu remarqué ? demanda la mère ? (A suivre...)