Egarement - La population continue de tourner le dos à la mer et les quelques personnes qui s'adonnent à la pêche, le font de manière artisanale. La commune côtière d'Iflissen qui dispose de près de 20 kilomètres de littoral ne compte aucune plage autorisée à la baignade digne de ce nom. En effet, cette dernière qui comprend, pourtant trois plages très prisées par les estivants et spécialement les familles, à savoir Sidi Khaled, Abechar et Zegzou, ne compte qu'une seule plage «Feraoun», qui est en réalité une partie d'une grande plage partagée avec la commune de Tigzirt dont les limites territoriales sont délimitées par l'oued Feraoun. A ce propos, le vice-président nous dira : «Les plages auraient pu être d'une grande rentabilité pour notre commune. La plage Feraoun donnée en concession à un privé au cours de la dernière saison estivale a généré 22 millions de centimes pour la caisse communale». Notons que le problème de la délimitation des zones touristiques (ZET), n'est pas en reste. Des constructions illicites poussent comme des champignons au niveau de certaines plages à l'exemple de Sidi Khaled. On apprendra à ce propos que le Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) est à sa troisième phase et qu'il sera bientôt finalisé. C'est ce dernier qui détermine la zone à urbaniser. D'ailleurs, il prévoit 5 sites de Plan d'occupation des sols (POS) qui seront à même de recevoir des projets. Par ailleurs, la commune avait bénéficié, les années précédentes, d'un projet de réalisation d'un port d'échouage à la plage Zegzou. Ce dernier n'a pu voir le jour en raison de l'opposition des citoyens, spécialement les commerçants qui ont érigé en ce lieu des restaurants des produits de la mer qui sont d'ailleurs très prisés par les familles, nombreuses à venir se détendre en ce lieu dit «Le Grand Rocher». M. Bouicha nous dira que cette opposition est due au manque de communication. «On devait expliquer aux opposants l'importance de ce projet qui devait valoriser leurs commerces et qu'ils pouvaient également recevoir des indemnisations ou bien une régularisation». Aujourd'hui, la côte d'Iflissen ne nourrit pas ses habitants. La population continue de tourner le dos à la mer et les quelques personnes qui s'adonnent à la pêche, le font de manière artisanale. A Zegzou, il suffit d'une lame de fond pour que les pêcheurs voient leurs embarcations et leurs cabanes détruites.