Résumé de la 23e partie - Le courant passe très bien entre la mère de Yamina et celle d'Abderrezak. En outre, Nabila a entendu des choses intéressantes. J'ai entendu la mère de Abderrezak parler de toi en bien... Mais toi tu n'as rien entendu. — Non, je pense à autre chose. C'est vrai. Yamina est présente physiquement, mais son esprit est ailleurs. Elle pense à tout son travail qui s'est accumulé consécutivement à une absence d'une semaine aussi bien à l'université qu'aux écoles privées. Elle a encore beaucoup de copies à corriger et des cours à récupérer. Mais elle pense aussi à autre chose : elle pense à son cauchemar... Elle aurait bien voulu l'oublier, mais chaque matin à son réveil, son souvenir s'impose, comme une obsession. Elle s'apprête à sombrer dans une méditation maladive lorsque sa mère la prend par la main : — Viens avec moi, Yamina, j'ai quelque chose d'important à te dire. — Quelque chose d'imp... Ah ! D'accord, je viens... Avant de suivre sa mère, elle regarde une dernière fois sa sœur cadette qui lui fait alors un clin d'œil avec l'air de lui dire : «Tu vas voir que j'ai raison.» Une fois seule avec sa fille dans une des chambres de leur petite villa, Dahbia lui dit : — Tu vois que je ne m'étais pas trompée finalement ? — A propos de quoi, maman ? — Tu veux me faire croire que tu n'es pas au courant ? — Si... Enfin, Nabila m'en a parlé à demi-mots mais comme elle a beaucoup d'imagination, je n'accorde pas beaucoup de crédit à ce qu'elle me dit parfois. — Eh bien ! cette fois-ci ce qui va se passer n'a rien à voir avec l'imagination de Nabila... — Ah bon ? — Oui. Tu plais beaucoup à Abderrezak et à sa mère... Et ils ont l'intention de demander ta main mais ils hésitent. Ils aimeraient d'abord avoir ton avis avant, mais j'ai parlé à ta place. — Qu'as-tu dit ? — J'ai dit que toi non plus tu ne verrais aucun inconvénient à ce que nos deux familles s'unissent. C'est pour cela que cette bonne femme est partie avec un sourire jusqu'aux oreilles. — Oh ! maman ! J'ai peur... — Tu as peur ? Tu as peur de quoi ? — J'ai peur que tout ce bonheur qui s'annonce, soit détruit par un malheur auquel personne ne s'attend ! (A suivre...)