Quatorze personnes ont été tuées par une explosion survenue ce matin dans un trolleybus à Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie, au lendemain d'un attentat suicide dans la gare centrale de cette ville qui avait fait 17 morts. L'explosion est survenue peu avant 08H30 (04H30 GMT) à un arrêt proche du centre-ville de Volgograd, ville située à environ 1 000 kilomètres au sud de Moscou et à proximité du Caucase russe instable. Le véhicule a été réduit à l'état de carcasse, soufflant les fenêtres des immeubles aux alentours. L'attentat selon les données disponibles à la mi-journée, est l'œuvre d'un kamikaze et semble lié à celui perpétré la veille contre la gare centrale de la ville, ont annoncé les enquêteurs. Les premiers éléments de l'enquête sur cet attentat indiquent que «l'engin explosif a été déclenché par un kamikaze de sexe masculin», a précisé le comité d'enquête russe dans un communiqué. Les explosifs utilisés pour l'attentat présentent des éléments «identiques» à ceux utilisés, hier dimanche, ce qui «confirme la version d'un lien entre les deux attentats», a ajouté cet organisme chargé des principales investigations en Russie. «Je n'ai pas compris tout de suite qu'il s'agissait d'un trolleybus tellement il était détruit», a raconté une femme interrogée sur place par la télévision publique russe. Selon le ministère des Situations d'urgence, plus de 450 représentants des forces de l'ordre ont été dépêchés et 120 membres des services techniques. Le gouverneur de la région de Volgograd, Sergueï Bojenov, a annoncé une réunion d'urgence du gouvernement de la région et un renforcement des mesures de sécurité. Les enquêteurs ont ouvert une enquête pour «acte terroriste» et les autorités ont annoncé un nouveau renforcement des mesures de sécurité après cette nouvelle explosion, qui intervient à moins de six semaines des JO d'hiver (7 au 23 février) de Sotchi. Un événement majeur érigé par le président russe Vladimir Poutine en priorité nationale et compte en faire une vitrine de la Russie. D'énormes moyens ont été investis dans des travaux tous azimuts à Sotchi, ville auparavant quasi vierge d'infrastructures sportives.