Résumé de la 34e partie - La mère d'Abderrezak téléphone à celle de Yamina pour lui dire que son fils se porte mal et qu'il a décidé de s'enfermer chez lui le restant de ses jours. La mère d'Abderrezak ajoute que seule Yamina pouvait l'aider à vaincre ses idées noires. Comme Yamina est à la maison et qu'elle a entendu les tristes propos de la mère du jeune homme, elle se rend immédiatement chez lui. Elle le console du mieux qu'elle peut puis elle lui dit : — J'attends toujours que tu viennes demander ma main... — Oh ! Je ne sais si je dois le faire, je n'ai qu'une jambe maintenant, tu sais... je ne peux ni marcher ni courir... — Personne ne te demande de courir...il y a des millions de gens qui ont deux pieds et qui n'ont jamais couru de leur vie... De toutes les manières je reviens demain matin et nous allons courir ensemble. — Nous allons courir ensemble ? — Oui...Nous allons commander une prothèse... Il y a des prothèses tellement bien faites que ceux qui les portent passent inaperçus... — Oh ! Mais je m'en fous du regard des autres, Yamina...C'est ton regard qui m'intéresse. — Alors le problème est réglé...parce que pour moi un homme ça ne se limite pas à une jambe. A l'aide de béquilles et soutenu par celle dont il n'a pas demandé la main à cause de son accident, Abderrezak monte à l'avant de la 205 et une heure plus tard, ils sont en train de commander une prothèse. Ils en choisissent une de très bonne qualité. Le spécialiste en orthopédie est catégorique : — Avec ce type de prothèses, votre handicap ne sera plus visible ; il vous suffira de quelques séances de rééducation. Vous pourrez conduire une voiture le plus normalement du monde sans avoir besoin de véhicule spécial. — Là, vous êtes en train de vous payer ma tête, monsieur... Comment ferai-je pour passer les vitesses ? Je ne pense pas qu'une prothèse, même bien faite, réponde plus facilement qu'une vraie jambe. J'aurai besoin d'un véhicule spécial. L'orthopédiste répondit en souriant : — Non...vous n'aurez pas besoin de véhicule spécial...il vous suffit d'avoir un véhicule avec une boîte de vitesses automatiques ! Pour conduire vous n'aurez besoin que d'un seul pied aussi bien pour freiner que pour accélérer. Je ne me paye pas votre tête, monsieur. — Vous avez raison, excusez-moi... je suis très nerveux depuis mon accident... — Je vous comprends monsieur, je vous comprends. (A suivre...)