Résumé de la 35e partie - Abderrezak est déprimé et veut vivre en reclus. Yamina prend les choses en main. Elle l'oblige à s'accrocher à la vie. Elle commence par l'obliger à sortir avec elle et à commander une prothèse. Et c'est encore Yamina qui pousse Abderrezak à rouvrir son magasin, un mois plus tard. Celui-ci, comme il n'a pas de voiture, se déplace provisoirement en taxi entre le domicile et son magasin. Un jeudi, il voit arriver dans son magasin, Yamina. Comme ils sont seuls, ils discutent longuement et le jeune homme aborde le sujet de conversation qui lui fait peur : la demande en mariage de Yamina. — Yamina, il faut que je vous dise... Je voulais vous demander en mariage mais avec ce qui m'est arrivé, j'ai bien réfléchi et je pense que ce serait faire preuve d'égoïsme que de persister à vouloir vous épouser...Vous êtes jeune, belle...c'est un homme entier qu'il vous faut, pas un homme en pièces détachées... — Oh ! Abderrezak ! Qu'est-ce que ces propos déplacés ? Vous êtes un «homme et demi !» Si vous ne venez pas demander ma main, dans les plus brefs délais, vous savez ce qui va se passer ? — Non. Qu'est-ce qui va se passer ? — C'est moi qui viendrai demander votre main ! Pendant un moment le jeune homme regarde Yamina avec des yeux exorbités puis il éclate d'un fou rire si irrésistible que des larmes lui viennent. Quand il retrouve sa sérénité, il regarde la jeune fille et lui dit d'une voix émue : — Merci, Yamina ! Merci de m'avoir fait rire ! La semaine suivante, Abderrezak et ses parents demandent la main de Yamina. Quatre mois plus tard, Warda et Mokhtar se marient. Abderrezak qui avait promis à sa sœur de danser lors de son mariage, tient sa parole. Il s'avance au milieu de la piste de la salle des fêtes, appelle sa mère et tous les deux se sont mis à danser. Dans l'assistance, rares sont ceux qui ont retenu leurs larmes. Quelques mois s'écoulent et c'est au tour de Warda de danser à l'occasion du mariage de son frère avec Yamina. Et dans l'assistance, rares sont ceux qui savent pourquoi Abderrezak, pendant toute la cérémonie, tient à la main avec précaution une bouteille de lait en verre, datant des années 1970. Pour Yamina, il n'y avait pas le moindre doute, l'esprit de son père était présent dans la salle...Et il partageait la joie de sa famille qu'il avait quittée prématurément.