Birmanie / violences - Plusieurs personnes ont été tuées lors d'une attaque contre la minorité musulmane apatride des Rohingyas, dans l'ouest de la Birmanie secoué depuis 2012 par des violences confessionnelles meurtrières. Selon des militants des droits des Rohingyas, au moins deux femmes et un enfant ont été tués cette semaine à l'arme blanche dans un village près de la frontière avec le Bangladesh, mais le bilan pourrait être beaucoup plus lourd. Selon Chris Lewa, responsable de l'organisation The Arakan Project qui défend les Rohingyas, l'attaque sur le village de Chee Yar Tan lundi s'est produite après des affrontements avec la police. «Des gens ont été tués, surtout des femmes et des enfants», a-t-elle indiqué, tout en notant que les bilans variaient selon les sources de dix à plusieurs dizaines de morts. «Un villageois habitué à travailler avec l'ONG a vu les corps de deux femmes et un garçon de 14 ans poignardés», a-t-elle ajouté. Liban / chute - Huit personnes dont cinq enfants sont mortes, hier, dans la chute d'obus tirés de Syrie sur la ville frontalière d'Aarsal, au Liban, ont annoncé des responsables, c'est le plus lourd bilan dans ce genre d'attaque depuis le début du conflit syrien. «Le bilan des tirs d'obus en provenance de la Syrie contre Aarsal s'élève à huit morts, après qu'une femme est décédée des suites de ses blessures», a indiqué une source au sein des services de sécurité. Le président libanais, Michel Sleimane, a réagi en demandant à l'armée de «protéger» les villages frontaliers de ce genre d'attaques. Un responsable de la mairie d'Aarsal, Ahmad al-Hojairi, a dit que cinq des victimes étaient des enfants, dont trois appartenaient à la même famille. Centrafrique - Des violences ont fait plusieurs morts, hier, en Centrafrique, à Boali et Sibut, deux localités situées au nord de Bangui, selon des témoins et des sources militaires. A Sibut, située à 160 km au nord de la capitale centrafricaine, «la situation est catastrophique, la majorité de la population est partie se réfugier en brousse» après des violences qui ont fait au moins trois morts, a indiqué, sous couvert de l'anonymat, un habitant contacté par téléphone. «Tout a commencé vendredi matin lorsque des ex-rebelles Séléka ont tué trois anti-balaka (milices chrétiennes) lors d'une tentative ratée de réconciliation», a-t-il raconté. «Les Séléka ont ensuite incendié des maisons et tout brûlé au niveau de la gare routière, ainsi que le marché. On est cachés, on est à la merci des mercenaires, il n'y a aucune force étrangère.