Versions - Il existe plusieurs légendes concernant l'origine de ce vaisseau fantôme. La plus connue est celle qui inspira Richard Wagner pour son opéra Le Vaisseau Fantôme. Au XVIIe siècle, au large du cap de Bonne-Espérance, le capitaine Van der Decken subissait la plus forte tempête que sa carrière de marin n'ait jamais vue. Hurlant et injuriant Dieu car le bateau était sur le point de sombrer, il fut maudit à jamais ; condamné à errer sur les flots et dans les limbes, n'étant ni mort ni vivant. Il sera «délivré» par l'amour de sa femme qui acceptera de mourir pour sauver son âme. La deuxième légende se situe vers 1650. A Amsterdam, vivait Barent Fokke, un capitaine réputé pour ses colères, son mauvais caractère et surtout pour son bateau, le plus rapide du pays, capable de rallier Batavia à Amsterdam en à peine trois mois. La rumeur voulait que Fokke ait passé un pacte avec le diable afin que son navire soit le plus rapide d'entre tous les bateaux. Un jour, il disparut corps et biens. La légende naissait : comme il était maudit, il était condamné à errer éternellement sur les océans. Quels que soient les versions, les témoignages de marins ayant croisés le «Hollandais Volant» et ses voiles rouges, ont été enregistrés depuis le XVIIe. En 1881, le futur roi d'Angleterre, George V, alors duc d'York, a été le témoin d'une bien étrange apparition au large des côtes australiennes. Alors qu'il prenait le frais sur le pont, il aperçut un halo rougeâtre dans la nuit noire et opaque. Un immense vaisseau apparut et passa devant le bateau, sans aucun bruit... Le lendemain, un des marins de quart cette nuit-là tombait d'un mât et se tuait. Quelques jours plus tard, ce fut le tour de l'amiral qui commandait cette flotte. Certains pensèrent à une malédiction provenant du «Hollandais Volant». Le journal de bord de La Bacchante relate les faits : quatre heures du matin, un brick passa sur notre avant, à environ trois cents mètres, le cap vers nous. Une étrange lumière rouge éclairait le mât, le pont et les voiles. L'homme de bossoir le signala sur l'avant, ainsi que le lieutenant de quart. Un élève officier fut envoyé dans la vigie, Mais il ne vit cette fois aucune trace, aucun signe d'un navire réel. Seize personnes ont été témoins de l'apparition. La nuit était claire et la mer calme. «Le Tourmaline» et le «Cléopâtre» qui naviguaient par tribord avant nous demandèrent par signaux si nous avions vu l'étrange lumière rouge. D'autres manifestations de ce vaisseau fantômes eurent lieu. En 1887, il fut aperçu par l'équipage de l'«Orion», vaisseau américain naviguant vers la Chine. C'est d'une plage d'Afrique du Sud, en 1939, que des témoins verront un trois-mâts qui file toutes voiles dehors, alors qu'il n'y a pas de vent, et disparaît brusquement. On le verra également en pleine mer en 1942.