Mesures - La circulation automobile dans la capitale est devenue un véritable cauchemar pour les usagers des routes. Les bouchons que connaissent les routes dans la capitale rendent le quotidien infernal aux usagers. Les routes demeurent bloquées et il est impossible, très tôt le matin jusqu'à très tard le soir, de se frayer un chemin pour effectuer un quelconque déplacement. Même les agents de l'ordre arrivent difficilement à gérer la circulation durant les heures de pointe. Nombre de personnes arrivent au travail en retard. Pour faire face à cette situation démentielle, le ministère de tutelle a décidé de mettre en place une batterie de mesures. Hier, Amar Ghoul a fait le point, en marge de la présentation des recommandations issues des grandes assises nationales organisées à Alger les 4 et 5 décembre dernier. Parmi ces recommandations et pour mettre de l'ordre dans ce secteur, de nouvelles mesures incitatives et répressives et d'autres réglementaires seront appliquées sur le terrain. Il s'agit de nouvelles mesures urgentes permettant de réorganiser ce secteur à travers la promotion du transport en commun dans les grandes villes. Au sujet de la densité de la circulation dans la capitale, «il faut commencer dès à présent, à encourager les gens à laisser leur véhicule pour prendre le transport en commun (métro, tramway, téléphérique...) d'autant plus, que «90 % des Algériens utilisent leur propre véhicule». Il est important aussi d'aller vers la décongestion en encourageant le transport ferroviaire des voyageurs et de marchandises notamment dans les grandes villes. Pour ce faire, le département de Ghoul va procéder à la réalisation de grandes gares routières à l'entrée d'Alger ( Birtouta, Réghaïa...), pour que les voyageurs y laissent leurs véhicules et empruntent ces transports en commun. Ce n'est pas tout, «2 000 km de voie ferrée sont en cours de réalisation ; avant d'atteindre la distance globale de 12 500 km en 2025». «Il n'y a pas d'autres solutions miracle», a affirmé Ghoul. «On ne peut plus circuler dans la capitale qui accueille quotidiennement plus de 4 millions de véhicules alors que ses routes ont, à peine, une capacité de 100 000 véhicules/jour. Juste à titre prévisionnel, nous allons atteindre 20 millions de véhicules à l'horizon de 2025» ! «Comment allons-nous, donc, résoudre cette problématique ?» s'est-il interrogé. Pour le ministre, il faut pour cela l'implication de plusieurs secteurs. «Un Conseil interministériel se réunira bientôt pour prendre les mesures nécessaires pour réduire la pression sur nos routes». Parmi d'autres recommandations, il y a le recours au transport maritime entre les villes côtières. Des lignes maritimes relieront ainsi les villes d'Alger, Boumerdès, Zéralda et Tipasa.