Images ■ Le 4e Festival national de la photographie d'art a été inauguré, hier, au Musée public national d'art moderne et contemporain. L'exposition, regroupant des œuvres de quatorze photographes algériens de différentes générations autour du thème «Fragments d'enfance», se poursuit jusqu'au 8 mars. Y figurent une soixantaine de clichés, en couleur ou en noir et blanc, dans lesquels le monde de l'enfance est sublimé à travers des compositions et des instantanés pris dans plusieurs régions d'Algérie et d'ailleurs. Ces artistes, formés aux Beaux-Arts, photographes de presse ou simples passionnés, explorent l'univers particulier de l'âge tendre en s'attachant à la beauté des expressions et des attitudes de leurs sujets face à l'objectif, en mettant en valeur des traditions et des lieux d'Algérie ou encore en saisissant des moments privilégiés de la vie quotidienne. A l'exemple de Radia Ikezouhene, trente-deux ans, qui propose dans la série «Photos familiales» des portraits en couleur d'enfants pris dans des fêtes de mariage où elle joue sur les «regards particuliers» et «spontanés» de ces derniers, tout en proposant un travail technique sur le cadre des photos et le jeu entre le flou et la netteté dans ses compositions. Le plus jeune des exposants, Mustapha Sellali (23 ans), privilégie, quant à lui, «l'émotion» à la «technique» lorsqu'il tente de saisir les visages d'enfants qu'il va photographier dans les rues d'Alger et d'autres villes. Ce photographe amateur, qui dit concevoir son art comme «une aventure» entamée à chaque sortie, évoque également les «difficultés» qu'il rencontre lors de ces expéditions urbaines où il doit souvent expliquer aux gens son travail avant de pouvoir s'y adonner librement. Aux côtés des œuvres de ces jeunes photographes, le Festival propose également des portraits d'époque réalisés au «Studios Vedette», un célèbre studio photo d'Alger centre (rue Abane-Ramdane) qui existe depuis 1947. Ces portraits d'enfants en costume-cravate ou en tenue traditionnelle, proposent une vision «nostalgique» de l'enfance algéroise et des pauses particulières que l'on peut apercevoir sur les agrandissements qui ornent encore les enseignes de certains photographes à Alger. Les organisateurs ont également décidé de rendre hommage à des photographes disparus, comme Mohamed Abdelaziz, dit Fayçal, qui, avant son décès en décembre 2013, avait magnifié l'enfance dans des clichés en couleur de toute beauté pris à Tamanrasset (extrême-sud).