Danse La troupe de Robert Seyfried, accompagnée du ballet de l'établissement Arts et Culture, se produira à Alger, Oran et Béjaïa. Après Légèrement déplacé, une performance chorégraphique présentée le 31 mars avec le ballet de l?établissement Arts et Culture, le Français Robert Seyfried, directeur de la Compagnie danse, image et théâtre, revient, le 28 juin, à la salle Ibn-Khaldoun, avec une nouvelle chorégraphie intitulée Transpace. L??uvre se veut «une rencontre douce et brutale, un espoir de trouver, d?inventer un territoire (nouveau) entre La France et le Burkina Faso, entre Ouagadougou et Grenoble, entre des corps occidentaux et africains pour qu?apparaisse une poésie chamarrée», dira l?auteur. Il y a effectivement dans Transpace un éclectisme, une variété et une richesse de genres et de tons, de bords et de bordures, d?éléments et d?attitudes, de pas et de gestuelles, d?actes et de postures. Transpace est la résultante d?une découverte de l?autre, de soi à travers l?autre, d?une nouvelle donnée spatiale, d?autres perspectives ; c?est une autre manière de concevoir le corps, de l?inscrire dans l?espace. Cette chorégraphie porte en elle la diversité des corps, donc la diversité culturelle ; elle véhicule des dogmes artistiques, renvoie à des références culturelles. Robert Seyfried conçoit une chorégraphie palpable, translucide. «Et contrairement à Légèrement déplacé qui, elle, se veut une pièce formelle, presque abstraite, Transpace est figurative, concrète», explique-t-il. Transpace est née au Burkina Faso, à la suite d?un travail acharné avec des danseurs burkinabé et français, par la rencontre, le métissage de deux cultures. L?association de deux regards portés sur l?existence humaine et son environnement spatial, a donné naissance à un ballet de six danseurs, deux musiciens, une chanteuse et un scénographe de Grenoble et de Ouagadougou, qui forment le corpus de cette «balade à travers le temps artistique et les espaces géographiques». Transpace est née donc de cet acte, juste et droit, d?observer, de ressentir un autre monde, une autre existence, celle de l?homme, inscrite dans un milieu, dans une pensée, dans un contexte culturel. Transpace est «un travail de rencontre à travers une forme chorégraphique», souligne Robert Seyfried, qui ajoute : «Un travail qui n?est autre qu?une mise en scène, en spectacle, directe et objective de l?humain.» En effet, Transpace est une inscription du corps humain, disons de l?homme dans un espace défini avec tout ce qu?il comporte comme réflexes, émotions, impressions et attitudes ainsi qu?imaginaire. Lors de son passage à Alger, au mois de mars, Robert Seyfried avait répondu à la demande du directeur de l?établissement Arts et Culture : mettre en place une école de danse multidisciplinaire qui sera dirigée par Nouara Adami. «Ma contribution à ce projet consiste à mettre en place un cursus de formation selon les normes universelles et d'enseigner la danse contemporaine», dit-il. Nouara Adami, directrice du ballet Arts et Culture, a indiqué, pour sa part, que l'école prendra en charge la formation de danseurs et de formateurs en danses moderne, classique, hip-hop et folklorique.