Résumé de la 18e partie ■ Le vieil Abdellah arrive dans un village qui a vécu le même phénomène. Il rencontre l'amine du village et lui demande quelques précisions. L'amine du village répond à la question du vieux Abdellah : — Il y a trois cadavres... Et ce qui est bizarre et effrayant, c'est que les trois défunts étaient des gens connus pour leur piété et leur générosité. D'habitude, la terre refuse ceux et celles qui avaient une vie dissolue et dépravée... — Hum... C'est ce que l'on dit. Sauf que chez nous, on a découvert que ce n'était pas la terre qui rejetait les cadavres. — Quoi ? — Nous avons découvert que c'était un «béni Adam» qui exhumait les corps. — Mais qu'est-ce que cette histoire ? Et cheikh Abdellah raconte comment les trois habitants de son village ont découvert que la profanation n'avait rien à voir avec Satan ou avec la colère des ancêtres. Puis, il conclut : — Maintenant, je vais te poser une question très importante. — Je t'écoute, cheikh Abdellah. Cheikh Abdellah hésite un moment comme s'il voulait trouver les mots adéquats pour poser sa question. Il finit enfin par la formuler : — Y a-t-il un point commun à toutes ces profanations ? Un détail que l'on retrouve à chaque fois ? L'amine du village réfléchit puis répond d'une voix contrariée : — Sincèrement, je ne vois pas... — Je vais t'aider, fit Cheikh Abdellah. Dans mon village, j'ai remarqué un détail dont je n'ai parlé à personne : à chaque fois le cadavre est nu ! Il n'y a aucune trace du linceul qui le recouvre...J'ai regardé à chaque fois dans les tombes et il ne s'y trouvait pas. C'est la même chose en ce qui concerne les faits qui se sont produits dans ton village ? — Maintenant que tu m'en parles, Cheikh Abdellah, je peux te répondre : nous non plus nous n'avons jamais retrouvé les linceuls ! C'est bizarre.... (A suivre...)