Devant le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni hier en urgence, la représentante américaine, Samantha Power, a réclamé le retrait des renforts russes de Crimée et suggéré l'envoi d'«observateurs internationaux» en Ukraine. A l'instar des Etats-Unis, plusieurs pays occidentaux, dont la France, la Pologne ou la Grande-Bretagne, ont adopté une ligne très ferme face à la Russie. Certains, comme le Canada, ont même rappelé leur ambassadeur et ont annoncé qu'ils pourraient renoncer à participer au G8 prévu en juin à Sotchi, en Russie, si Washington faisait de même. L'Alliance atlantique a décidé de convoquer, ce dimanche, une réunion d'urgence des 28 ambassadeurs des pays membres de l'Otan, avant une commission Otan-Ukraine prévue dans l'après-midi. A la veille de la réunion d'urgence des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles, le chef de la diplomatie grecque, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE, est attendu aujourd'hui à Kiev, où il rencontrera les nouveaux dirigeants ukrainiens. Il sera accompagné de son homologue britannique, William Hague.