Résumé de la 7e partie ■ Fadéla est convaincue que le jeune émigré a été envoyé par le destin à Latifa et que celle-ci n'a pas le droit de le laisser s'échapper. Latifa regarda son amie. — C'est vraiment ce que tu crois ? — Oui... Bientôt tu te retrouveras en Australie, Latifa ! — Toi, tu es en train de plaisanter. — Je te jure que je suis en train de te dire le fond de ma pensée. Je suis certaine que c'est ce qui va se passer. Il y a des hommes qui ne cherchent pas les très belles femmes. Ils veulent juste d'une personne avec qui ils passeraient du temps à élever des enfants... Généralement ce sont ceux qui ont bien vécu leur adolescence. Ils ont fait les quatre cents coups, puis un jour, ils décident de se caser et de vivre tranquillement. — Et tu crois que ce type,que tu n'as même pas vu correspond à ce type d'homme ? — Oui. J'en ai la conviction. Maintenant... Si tu vois que tu risques de tarder avec lui, tu peux ne pas revenir...Les gosses et moi prendrons un taxi. — Non Fadéla. J'ai promis de t'emmener toi et les gosses au zoo et nous y allons. Je reviendrai dans une demi-heure au maximum ; le temps de le déposer à Bainem. — D'accord...Mais si tu changes d'avis. Téléphone-moi pour que je sache quoi faire avec mes neveux. Latifa remonta dans sa voiture et se crut obligée d'expliquer dans le moindre détail ce qu'elle était partie faire chez son amie. Le jeune homme, pendant qu'elle parlait, la regardait avec des yeux admiratifs. Quand elle eut fini de parler, il lui dit : — Mais vous êtes formidable, vous ! Vous emmenez les neveux de votre amie au zoo, vous prenez des inconnus en stop... — Ah ! non, je vous ai pris en stop parce que vous m'aviez paru gentil... Vous sembliez surtout perdu avec vos trois valises... Et puis pour vous dire la vérité ...Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris de m'arrêter. — C'est aussi mon avis...Je me demande si ce n'est pas la même force qui vous a obligé à vous arrêter qui a incité le chauffeur de taxi de tout à l'heure à me jeter là où vous m'avez trouvé. Latifa se contenta de sourire mais au fond d'elle, elle se dit que Fadéla devait avoir raison...Cet homme là était son destin...L'homme avec qui elle vivrait le restant de sa vie mais à des milliers de kilomètres de son pays natal et de ses parents et de ses amies. Que devrait-elle faire ? Le suivre ou lui dire qu'elle n'imaginait pas la vie si loin de son pays ? (A suivre...)