Résumé de la 8e partie ■ Le jeune émigré pense aussi que c'est le destin qui lui a fait rencontrer Latifa. Latifa avec laquelle il a l'air de se sentir bien. Quelques minutes plus tard, les deux, jeunes gens arrivèrent à Baïnem. Le jeune émigré pointa son index en direction d'une belle villa et il sourit : — Tu vois cette maisonnette, là-bas ? — Oui. — C'est là qu'habitent mes parents. C'est là aussi que j'ai vécu jusqu'à ce que j'aie eu envie de lever les voiles et de partir en Australie. Oh ! C'est fantastique ! Tu vois cet homme là qui s'approche de la porte et qui vient d'acheter du pain ? — Oui. — C'est mon père. Il n'a pas changé ses habitudes. C'est toujours lui qui achète le pain le matin. C'est devenu un rite plus que sacré. Ah ! ça tombe bien... je vais te le présenter. — Oh ! Non... ce sera pour une autre fois. Mon amie et ses petits neveux m'attendent. — C'est une affaire de quelques petites secondes... Ce n'est pas ça qui va te retarder. Ah ! la surprise que va avoir mon père en me voyant arriver alors qu'il ne m'attendait pas ! — Votre famille ne sait pas que vous arrivez aujourd'hui ? — Si. Je leur ai dit que je rentrais ces jours-ci mais je n'ai pas précisé le jour. L'avion devait faire escale à Paris et depuis quelques jours, il y a une grève des aiguilleurs du ciel...Allez, serrez à droite et garez votre voiture. La Super 5 s'arrêta et l'homme qui devait avoir un peu plus de la soixantaine leva les yeux vers elle. Karim descendit tout en criant après Latifa : — Ne vous en allez pas, s'il vous plait. — Non... Je ne peux pas m'en aller puisque vos valises sont dans le coffre de la voiture. Le fils et le père tombèrent dans les bras l'un de l'autre. Une scène si touchante que la jeune fille ne put s'empêcher de pleurer. Puis, ils s'approchèrent de la voiture et Latifa entendit le père demander à son fils : — Ah ! Je vois que tu as ramené une Australienne... Ta mère va nous faire une de ces scènes ! Tu nous as pourtant promis d'épouser une fille du pays. — Mais ma promesse tient toujours. Cette jeune demoiselle n'est pas Australienne. Elle m'a pris en stop... Elle a eu pitié de moi quand elle m'a vu avec mes trois valises, perdu à la Grande Poste. Latifa sortit pour serrer la main au sexagénaire et en même temps pour ouvrir le coffre de la voiture où se trouvaient deux des trois valises du jeune émigré. (A suivre...)