Résumé de la 3e partie ■ Dans l'entourage de Thérèse, on se demande que fait cette jeune femme en âge d'aimer avec la «sorcière» de la maison hantée ? Petit détail de méchanceté pathologique : un jour, alors qu'elle était encore jeune, Thérèse a voulu provoquer une crise cardiaque chez sa propre mère, en introduisant un serpent dans sa chambre... À quoi joue cette femme ? Au jeu de la mort. Et elle y a entraîné Eliane définitivement. Reste qu'il n'est pas sûr du tout que celle-ci en ait compris les règles. Les années passent ainsi, et Eliane vieillit, subjuguée par un être qui la torture au quotidien. Piégée. Comme ces femmes battues qui ne trouvent jamais le courage de quitter leur mari. Elle écoute à l'infini les histoires de Thérèse parlant de ses amants, de ses folies sexuelles, de ses fantasmes...Petit détail de méchanceté pathologique : un jour, alors qu'elle était encore jeune, Thérèse a voulu provoquer une crise cardiaque chez sa propre mère, en introduisant un serpent dans sa chambre... À quoi joue cette femme ? Au jeu de la mort. Et elle y a entraîné Eliane définitivement. Reste qu'il n'est pas sûr du tout que celle-ci en ait compris les règles. Les années passent ainsi, et Eliane vieillit, subjuguée par un être qui la torture au quotidien. Piégée. Comme ces femmes battues qui ne trouvent jamais le courage de quitter leur mari. Elle écoute à l'infini les histoires de Thérèse parlant de ses amants, de ses folies sexuelles, de ses fantasmes... «J'ai eu l'impression de faire l'amour avec le diable...» Voilà ce qu'Eliane dira au procès, après une scène ultime, où Therèse va la manipuler jusqu'à la mort. Elle y pense sans cesse à cette mort. Sa mort. Elle en menace Eliane en permanence, les crises sont de plus en plus rapprochées, exacerbées. Elle en avertit sa fille qui ne la croit plus, lasssée des extravagances de sa mère, et on la comprend. Elle l'a connu en prêtresse vaudoue un soir, en sorcière du Moyen Âge un autre. Cette mère qui est allée jusqu'à lui enlever son fiancé. Cette mère qui prétend rendre à une voisine l'affection dont elle manque depuis le départ de son époux, en lui offrant, comme un talisman, un tas de terre et de cailloux du cimetière voisin... Mort, destruction, sadisme, sorcellerie, alcool, le couple se déchire maintenant quotidiennement, et Eliane est à bout. A cette époque, Thérèse écrit une sorte de roman dans lequel elle raconte comment elle a tué Eliane, qu'elle surnomme aimablement «la Girafe». Elle se réserve quant à elle le rôle de panthère ou de guépard, prédateur noble et élégant, féroce et carnivore devant un mammifère sans défense au long cou. Elle écrit ceci qui s'adresse directement à Eliane : «J'ai pris mon revolver dans une crise de folie et, Dieu que c'est difficile à dire, je t'ai menacée ; devant ton impassibilité je suis devenue plus folle encore. Tu reposais sur l'oreiller, pâle, émaciée, imobile. Tu as fermé les yeux et j'ai tiré.» Autrement dit, en clair, je rêve de te tuer pour ta faiblesse, ta servilité, je suis le bourreau glorieux, toi la victime stupide. Le 19 février 1991, c'est l'apothéose. Après un dîner auquel assiste un ami d'Eliane, Thérèse, probablement plus ivre que d'habitude, entame une longue crise. Eliane a réellement peur cette fois, une peur physique, viscérale. Elle a soudain la certitude que Thérèse va la tuer, ou se tuer elle-même, en tout cas que le denouement est proche. II y a une arme dans la maison, un revolver chargé. Le convive est parti, les deux femmes sont maintenant seules. Thérèse appelle sa fille à l'étranger et entame son chantage comme d'habitude : «Je vais mourir ce soir, je ne veux plus vivre, je vais me foutre en l'air !» Et elle raccroche. Puis hurle et insulte Eliane, en réclamant le revolver. «Tu n'as pas le courage ! Tu voudrais me quitter, tu voudrais que je meure, être débarrassée de moi, et tu n'es même pas bonne à ça !» Au fond, rien ne l'empêcherait d'aller le chercher seule, ce revolver. Même aveugle, elle le trouverait bien... (A suivre...)