Résumé de la 12e partie ■ les Kazakhs ont-ils confondu leur altitude avec celle allouée à l'avion saoudien ? se demande Achek Verma. Il fini par découvrir que les membres d'équipage ne communiquaient pas clairement entre eux. Igor Rep s'occupait des communications avec le contrôle d'approche, mais rien n'indique que ses deux collègues écoutaient les instructions qu'il leur donnait. Pendant que les pilotes discutent les procédures d'arrivée, seul Igor Rep s'occupe de l'altitude. «Habituellement, on termine le briefing d'arrivée avant la descente. Pour que tout l'équipage puisse faire attention à la radio», explique-t-il. Si l'opérateur radio semble avoir compris que l'avion saoudien était à 14 000 pieds, les enquêteurs supposent que le copilote a pensé qu'il était, lui, autorisé à voler à cette altitude. Ce qui expliquerait pourquoi l'avion a continué à descendre. A l'écoute de l'enregistreur phonique, le pilote semble perturbé. «Je pense que les pilotes n'ont pas fait très attention. Et qu'ils se sont trop fiés à l'opérateur radio pour diriger l'avion lors de cette phase de vol très importante», rapporte l'expert. La remise des gaz et la remontée s'avère tragique. «Reste au 1.5.0, ne descends pas !». Puis... plus rien. Le rapport incrimine l'équipage kazakh qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Une simple incompréhension a provoqué la mort de 349 personnes. «L'enquête a conclu que la cause principale de cette collision en vol, était le non-respect de l'altitude allouée à l'avion kazakh», explique l'expert. Les enquêteurs sont certains d'avoir trouvé la cause de la collision en vol la plus meurtrière de l'histoire, mais ils veulent malgré tout que le secteur aérien prenne des mesures pour rendre l'aéroport Indira-Gandhi plus sûr. Ils découvrent alors que la technologie qui aurait pu empêcher le drame était déjà sur place. Les enquêteurs ont conclu qu'une mauvaise communication dans le poste de pilotage et une simple incompréhension a couté la vie à 349 personnes. Pourtant les équipements qui auraient permis d'éviter une telle catastrophe existent. Ils auraient pu aider les pilotes et les aiguilleurs du ciel. Ce qui explique, les critiques sévères des enquêteurs à l'égard du radar utilisé à New-Delhi. «Les contrôleurs aériens utilisaient une technologie vraiment dépassée. Il n'y avait pas de radar secondaire à l'aéroport de New-Delhi, mais seulement un vieux radar primaire», explique l'expert. (A suivre...)