Résumé de la 13e partie ■ Selon les conclusions de l'enquête, une mauvaise communication dans le poste de pilotage et une simple incompréhension a couté la vie à 349 personnes. Pourtant les équipements qui auraient permis d'éviter une telle catastrophe existent. Ils auraient pu aider les pilotes et les aiguilleurs du ciel. Ce qui explique, les critiques sévères des enquêteurs à l'égard du radar utilisé à New-Delhi. «Les contrôleurs aériens utilisaient une technologie vraiment dépassée. Il n'y avait pas de radar secondaire à l'aéroport de New-Delhi, mais seulement un vieux radar primaire», explique l'expert. Le radar primaire envoie des signaux radios pour localiser les avions dans le ciel. Ces signaux rebondissent sur l'avion et reviennent vers une antenne installée au sol. Ce qui indique la position de l'appareil, mais pas son altitude. Le radar primaire donne une image en deux dimensions, selon les experts. Les radars secondaires fonctionnent différemment. Un transpondeur embarqué émet un message qui contient des renseignements clés : comme l'altitude. Le jour de l'accident, le contrôleur d'approche pouvait seulement s'appuyer sur ce que les équipages lui disaient pour connaître l'altitude des avions. L'opérateur radio annonçait que l'Iliouchine se trouvait à 15 000 pieds. Mais l'aiguilleur du ciel Vickey Louta n'avait aucun moyen de le vérifier. S'il avait pu le faire, il aurait fait dévier le 747 pour éviter la collision. «Avec l'image en 3D, on gagne un peu de temps pour réagir et faire dévier un avion», explique un expert. L'Inde avait commandé un système de contrôle aérien doté de radars secondaires, mais aussi d'équipements de communication et de navigation plus performants. Ce système aurait dû être installé deux semaines avant le drame. Mais le jour fatidique, il était encore dans les cartons. «Le radar secondaire représente un progrès par rapport au radar primaire. Dans ce cas précis, comme il fournit l'altitude, il aurait permis d'éviter un accident de cette nature», ajoute l'expert. Au courant de l'année qui suit le drame, trois collisions sont évitées de justesse à proximité de l'aéroport Indira Gandhi. Pourtant, il faudra patienter plus de deux ans avant l'installation du système de radar secondaire. (A suivre...)