Résumé de la 1re partie ■ Le vol russe BTC 2937, transportant essentiellement des enfants décolle à destination de Barcelone. Au même moment en Suisse, l'aiguilleur du ciel Peter Neilsen, est responsable du suivi dans l'espace aérien de Zurich. Il règle un radar pour le trafic traversant son secteur. Et un autre pour les avions se posant sur l'aéroport voisin de Friedrichshafen. Aucun atterrissage n'étant prévu avant 23 heures, Peter Neilsen se consacre exclusivement au contrôle en route. Il est 23h 06, Svetlana Kaioleva, ses enfants et les autres passagers se trouvent à 36 000 pieds (environ 11 000 mètres) au-dessus de l'Autriche. Leur avion doit se poser à Barcelone dans un peu plus de deux heures. A 600 kilomètres de là, un Boeing 757 de compagnie DHL décolle de Bergame en Italie. Sa destination : Bruxelles. Le commandant et le copilote sont seuls à bord. Les techniciens de maintenance arrivent en salle de contrôle. Ils assurent l'entretien du radar principal. A 23h 21, l'avion-cargo de DHL, le vol DHX 611 entre dans le secteur de Peter Neilsen. Le commandant lui demande l'autorisation de monter à 36 000 pieds. «Radar suisse bonsoir. DHX 611», indique le commandant. «DHX 611 identifié. Prévoyez montée d'ici 4 à 5 minutes», répond le contrôleur aérien. Avant de donner l'autorisation, le contrôleur doit réguler le trafic. «Descendez au niveau de vol 3.2.0», dit Peter Neilsen. Les techniciens s'occupent ensuite du téléphone. A 23h 25, un vol inattendu approche de l'aéroport Friedrichshafen. Peter Neilsen doit changer de poste de travail. Un Airbus en retard, le vol AEF1135 arrive pour se poser. Le contrôleur tente de prévenir la tour de l'aéroport, sans succès. Il lui reste 10 minutes avant que l'Airbus ne se pose. Il retourne donc devant le radar du contrôle en route. Et donne à l'avion-cargo DHX 611 la procédure pour monter à 36 000 pieds. «Montez au niveau 3.6.0», indique-t-il. Ensuite, il repart s'occuper de l'Airbus et rappelle l'aéroport de Friedrichshafen. Le charter contacte l'aiguilleur du ciel. Mais au moment où Peter Neilsen accuse réception, l'Airbus se manifeste. «Approche finale piste 2.4», dit le commandant du vol. «Je vous rappelle bientôt», répond l'aiguilleur du ciel. Peter Neilsen rappelle une troisième fois l'aéroport Friedrichshafen. Mais toujours sans succès. «Nous ne pouvons donner suite à votre appel», entend-il au bout du fil. (A suivre...)