Résumé de la 5e partie ■ Grâce à Fatal, qui a su regrouper ses soldats autour de lui, le roi remporte la bataille... Le roi fut bien content, quand il sut qu'il avait gagné la bataille, et dit à Fatal qu'il le faisait général de toutes les armées. Il le présenta ensuite à la reine et à la princesse sa fille, qui lui donnèrent leurs mains à baiser. Quand Fatal vit la princesse, il resta immobile. Elle était si belle, qu'il en devint amoureux comme un fou, et ce fut alors qu'il fut bien malheureux ; car il pensait qu'un homme comme lui, n'était pas fait pour épouser une grande princesse. Il résolut donc de cacher soigneusement son amour, et tous les jours il souffrait les plus grands tourments : mais ce fut bien pis, quand il apprit que Fortuné, ayant vu un portrait de la princesse, qui se nommait Gracieuse, en était devenu amoureux, et qu'il envoyait des ambassadeurs pour la demander en mariage. Fatal pensa mourir de chagrin : mais la princesse Gracieuse, qui savait que Fortuné était un prince lâche et méchant, pria si fort le roi son père, de ne la point forcer à l'épouser, qu'on répondit à l'ambassadeur, que la princesse ne voulait point encore se marier. Fortuné, qui n'avait jamais été contredit, entra en fureur, quand on lui eut rapporté la réponse de la princesse : et son père, qui ne pouvait lui rien refuser, déclara la guerre au père de Gracieuse, qui ne s'en embarrassa pas beaucoup ; car il disait : «Tant que j'aurai Fatal à la tête de mon armée, je ne crains pas d'être battu.» Il envoya donc chercher son général, et lui dit de se préparer à faire la guerre : mais Fatal, se jetant à ses pieds, lui dit qu'il était né dans le royaume du père de Fortuné, et qu'il ne pouvait pas combattre contre son roi. Le père de Gracieuse se mit fort en colère, et dit à Fatal qu'il le ferait mourir, s'il refusait de lui obéir ; et qu'au contraire, il lui donnerait sa fille en mariage, s'il remportait la victoire sur Fortuné. Le pauvre Fatal, qui aimait Gracieuse à la folie, fut bien tenté ; mais à la fin, il se résolut à faire son devoir, sans rien dire au roi ; il quitta la cour et abandonna toutes ses richesses. Cependant Fortuné se mit à la tête de son armée, pour aller faire la guerre ; mais au bout de quatre jours, il tomba malade de faAtigue ; car il était fort délicat, n'ayant jamais voulu faire aucun exercice. Le chaud, le froid, tout le rendait malade. Cependant, l'ambassadeur, qui voulait faire sa cour à Fortuné, lui dit qu'il avait vu à la cour du père de Gracieuse, ce petit garçon qu'il avait chassé de son palais ; et qu' on disait que le père de Gracieuse lui avait promis sa fille.(A suivre...)