Plus de douze heures après l?explosion qui a secoué le c?ur d?Alger, aucune explication n?a été fournie par les autorités. Ce matin, le black-out était de rigueur, mais aucune piste ni hypothèse ne sont écartées par les enquêteurs. Ils semblent tendus et se refusent à toute déclaration ou à une quelconque indication. «Les responsables ne sont pas là, aucune personne n?est habilitée à vous répondre», nous lance un travailleur en nous expliquant que nous ne pouvons pas accéder à l?intérieur. La porte d?entrée est fermée, une autre tentative, mais les gardiens nous expliquent qu?il faut s?adresser à la direction de l?entreprise juste à côté. L?un d?eux perd son calme lorsqu?un responsable, avant de sortir, lui chuchote à l?oreille quelques indications. «Je vous prie de partir, vous n?avez rien à faire ici, voyez avec la direction.» Une fois sur place, la réceptionniste nous informe qu?aucun responsable n?est disponible. Nous sommes revenus bredouilles avec les collègues de la télévision et de l?APS. Le lieu était clôturé, le grand bâtiment de la centrale, qui a été touché, est peu visible. Le mur porte les traces de l?explosion, des trous peu profonds. Alger s?est réveillée, ce matin, après une nuit tourmentée. La forte explosion de la veille, aux environs de 22 h, à la centrale du Hamma avait secoué de nombreux quartiers, son intensité était tellement forte qu?elle a été entendue même à El-Biar. Les vitres ont volé en éclats jusqu?à 700 m, trois voitures, stationnées à proximité de la centrale ont sérieusement endommagé. L'explosion a soufflé les fenêtres des immeubles proches de cette centrale, ainsi que les panneaux d?éclairage. Le mur de la centrale a partiellement été détruit.Alors que le trottoir la longeant a été défoncé. De nombreux habitants des quartiers de la capitale, pour certains réveillés en sursaut par l?explosion, sont descendus précipitamment dans la rue.