Rencontre ■ Le pharmacien exerçant à l'hôpital ou dans une officine privée constitue «un maillon important de la chaîne de soins» et de la prise en charge de la douleur. C'est ce qu'a affirmé hier, à Alger, lors d'une rencontre scientifique sur la formation du pharmacien pour une meilleure prise en charge de la douleur, le président de la société algérienne des maladies cardiovasculaires, le Pr Mansour Brouri, ajoutant que ce corps «joue une rôle important dans l'orientation et le contrôle de l'ordonnance médicale». Une occasion pour lui d'appeler le pharmacien à faire preuve de «vigilance» et à prodiguer les antidouleurs adéquats au patient, avec ou sans ordonnance, tout en mettant en garde contre l'achat de médicaments via Internet et la prise de médicaments sans consultation médicale. Le pharmacien doit intervenir dans le cas où le malade désirerait acheter un médicament sans consultation médicale, «car il est le seul praticien apte à décider si le patient qui souffre de douleurs, peut acheter le médicament ou s'il doit consulter un médecin», a rappelé le Pr Brouri, qui est également chef de service de médecine interne à l'établissement hospitalier de Birtraria (El-Biar). D'autres intervenants ont souligné la nécessité de former le pharmacien dans le domaine de la prise en charge des différentes formes de douleur, le qualifiant de très important dans la préservation de la santé du citoyen des effets secondaires des médicaments ou d'éventuelles complications. Ils ont appelé à informer le patient du danger d'une mauvaise utilisation des médicaments ainsi que de leurs effets secondaires. Dans un monde qui évolue rapidement, marqué par des changements quotidiens dans tous les domaines, notamment dans celui de la santé et du médicament le pharmacien «ne pourra pas rester insensible aux réformes et aux changements qui vont être opérés», indique le Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO) sur sa page web. Le pharmacien devra pouvoir s'adapter à cette mutation et affronter toutes les difficultés qui risquent de se présenter, mais aussi démontrer sa capacité à relever le défi de la modernité et du changement. De par ses compétences et sa polyvalence, le pharmacien ne devra pas subir passivement les effets du changement. Il devra contribuer de manière active, positive et efficace pour que cette évolution puisse se faire en préservant les fondements et les acquis de la profession. Pour ce faire, le syndicat appelle à instituer un cadre de concertation adéquat entre les décideurs et les organisations professionnelles.