Plus de 200 lycéens de la vallée du M'zab ont observé, hier, un sit-in devant la direction de l'éducation nationale de Ghardaïa pour «attirer l'attention des autorités sur leurs conditions de scolarité» à la veille de l'examen du baccalauréat, a constaté un journaliste de l'APS. Des lycéens, pour la plupart en classe terminale, ont exprimé à l'APS leur «désarroi» quant à leur avenir à la veille de l'examen du baccalauréat pour l'année 2013-2014 marquée par «des mouvements de grève d'enseignants durant le premier trimestre, suivie d'une perturbation grave de la scolarité durant les événements de Ghardaïa». «Nous interpellons la ministre de l'Education nationale sur la situation catastrophique de notre scolarité durant l'année, aggravée par le conflit qu'a connu la région du M'zab et qui perturbe encore notre scolarité à ce jour dans les différents lycées de la Vallée à la veille de l'examen du baccalauréat», a indiqué, inquiète, une jeune scolarisée du lycée Moufdi-Zakaria. Abondant dans le même sens, des lycéens des quartiers de Sidi-Abaz et El-Korti ont considéré que leur «scolarité a été gravement perturbée par les événements» et que de «nombreux enseignants ont fui les violences et l'insécurité dans les établissements scolaires». Pour un jeune lycéen du quartier El-Aïn, son établissement a été fermé depuis le 19 janvier dernier. «Nous n'avons pas pu poursuivre notre scolarité convenablement», a-t-il indiqué, avant de lancer : «Egalité des chances pour les lycéens devant un examen d'avenir.» Plusieurs centaines d'élèves, collégiens et lycéens de la vallée du M'Zab, qui regroupe deux communes (Ghardaïa et Bounoura) n'ont plus accès à leur établissement scolaire public depuis janvier dernier et risquent de perdre toute l'année scolaire, notamment pour les lycéens de première et de seconde, a-t-on constaté. Actuellement, plusieurs établissements scolaires sont encore fermés à cause de «l'insécurité, l'intolérance et des préjugés dans certains quartiers de Ghardaïa favorisés également par l'absence des enseignants», notamment dans les lycées de Sidi-Abaz, El-Kourti Moufdi-Zakaria et Filali, ainsi que des collèges et écoles primaires dans les quartiers de Ben Ghanem, El-Houfra et El-Aïn, a signalé un groupe de citoyens dont des parents d'élèves.