Les autorités chinoises ont ordonné la fermeture d'un musée où des milliers d'antiquités et pièces historiques se sont révélées être des faux, a rapporté ce jeudi matin un média d'Etat, dernier en date d'une série de scandales similaires. La police a ordonné au musée de Lucheng, dans la province du Liaoning au nord-est du pays, de fermer ses portes, après avoir découvert qu'au moins un tiers des 8 000 pièces contenues dans ses collections n'étaient pas authentiques. Parmi les faux exposés dans les vitrines, figurait la pièce maîtresse du musée, une épée prétendument datée des Qing, la dernière dynastie impériale (1644-1912) et évaluée précédemment à quelque 120 millions de yuans (14 millions d'euros). La Chine connaît une explosion de création de musées, avec près de 300 établissements inaugurés l'an dernier. Mais la qualité des expositions est souvent problématique et les pièces présentées parfois d'origine et d'authenticité douteuses. Dans un cas emblématique, un musée construit dans la province du Hebei, au nord du pays, avait été contraint de fermer en juillet 2013 : il abritait notamment un vase décoré d'animaux vert pomme dans le style des dessins animés, dont une pieuvre éclatant de rire... vase présenté comme datant de la dynastie Qing.