Résumé de la 4e partie Dihiya a adopté le neveu de son ennemi, Hassan Ben Nu'mân, qu'elle a battu au cours d'une bataille et chassé du Maghreb central... Du jour où il est devenu le fils adoptif de la reine, Khâlid ben Yâzid n'est plus considéré comme un prisonnier, et encore moins comme un ennemi. Il est également devenu l'ami des deux fils de La Kahina. ? Tu es des nôtres, lui disent les deux jeunes hommes. ? Mais votre mère considère mon peuple comme votre ennemi et le combat ! ? C'est parce que nous ne voulons pas que des étrangers envahissent notre terre et nous privent de notre souveraineté. Nous ne voulons pas être traités comme des esclaves dans notre propre pays ! ? L'islam est une religion égalitaire, dit Khâlid. Notre prophète a dit que le seul mérite est la foi, et que les Arabes n'ont aucune prééminence sur les autres croyants ! ? Nous aimons notre liberté et nous ne voulons y renoncer pour rien au monde ! répondent les fils de La Kahina. Khâlid, lui, tout en feignant d'être acquis à la cause des Berbères, les surveille. Il note aussi leurs positions, le nombre d?hommes en mesure de prendre les armes, les vivres dont dispose La Kahina, le moral de la population? Au moment opportun, il fera parvenir ces informations à son oncle. Khâlid va tenter également de détourner de leur mère les fils de La Kahina. ? Mon oncle va revenir, avec des troupes plus nombreuses et mieux armées... Le calife va lui envoyer de Damas un nombre incalculable de guerriers... ? Nous sommes prêts à livrer la guerre aux envahisseurs s'ils osent revenir ! ? Ne vaut-il pas mieux composer avec les Arabes, préparer l'avenir ? ? Tu nous proposes de nous rendre ? ? Non, mais vous devez songer à ce que je vous ai dit : s'il faut négocier, il ne faut pas attendre d'être vaincu ! Khâlid ben Yâzid ne croyait pas si bien dire : en 698, son oncle revient au Maghreb central avec des forces importantes. La Kahina, qui craignait ce retour, a disposé des forces tout au long des frontières de son royaume. Ses guerriers sont très motivés et sont prêts à en découdre avec l'ennemi. Mais quand celui-ci arrive, il est si nombreux que la plaine est noire : on a l'impression d'un essaim de criquets qui avance, prêt à tout dévorer sur son passage. ? Nous ne pouvons pas les arrêter ! Les guerriers livrent quand même le combat et périssent : seuls quelques-uns parviennent à s'échapper et alertent la reine. ? L'ennemi a balayé nos lignes ! ? Nous devons résister ! dit La Kahina. ? Nous n'avons aucune chance. Les Arabes sont plus nombreux que nous ! Cette fois-ci, Hassan ne se laissera pas repousser ! ? Nous mourrons, s'il le faut, dit La Kahina. (à suivre...)