Haisse ■ Comme attendu, les prix des produits alimentaires sont montés en flèche à Tizi Ouzou avec l'avènement du mois sacré. C'est devenu une coutume, les prix des fruits et légumes connaissent une hausse et les commerçants n'hésitent pas à doubler les prix en dépit de la disponibilité de ces denrées alimentaires sur le marché. La raison évoquée demeure toujours les prix pratiqués au marché de gros. Toutefois les marchés et les supérettes sont pris d'assaut par des habitants, depuis quelques jours, pris de panique face à une éventuelle pénurie de ces produits de première nécessité, malgré le fait que c'est la saison de l'abondance en fruits et légumes. Ces dernières années les chefs de famille, prévoyants, prenaient leurs dispositions quelques mois à l'avance en faisant des économies pour cette période de l'année où ils doivent tripler leur budget. Les économies d'une famille à faible revenu, aussi importantes soient-elles, ne pourront suffire en cette période de l'année où les prix des produits atteignent des seuils inimaginables. La prévoyance est de mise, et les chefs de familles commencent, plusieurs jours à l'avance, à acheter des denrées non périssables en attendant la dernière semaine avant le ramadan pour s'approvisionner en fruits et légumes suffisants pour la première semaine du mois où les prix prennent des ailes ! C'est le cas d'une dame que nous avons rencontrée au niveau du marché des fruits et légumes de la nouvelle ville de Tizi Ouzou et qui nous affirme avoir acheté le nécessaire quelques jours à l'avance. «Au cours de la première semaine du mois de ramadan je n'achète que le strict nécessaire et encore en quantités réduites», nous dira-t-elle. Une autre dame nous affirmera encore : «Presque tous les légumes peuvent être conservés dans les congélateurs, alors je prends mes précautions à l'avance, et à présent j'achète juste le nécessaire en attendant la baisse des prix, avec un revenu moyen. On n'a guère le choix !» Les prix des fruits est légumes affichés ont doublé et parfois même triplé. La carotte qui ne dépassait pas le seuil des 35 DA est cédée à 70 DA, la courgette qui était à 25 DA est affichée à 80 DA, les haricots verts qui coûtaient 70 DA sont vendus à 150 DA, alors que la tomate avoisine les 70 DA, la laitue est affichée à 90 DA et le piment à 120 DA. Et même les herbes aromatiques, très prisées en cette période, ont vu leurs prix augmenter de 10 à 20 DA le bouquet. Côté fruits, c'est le même topo. La cerise, très abondante cette année, qui était affiché à 250 DA a atteint les 650 DA, alors que les prix de la pomme varient entre 280 à 350 DA. Les prix de la viande rouge sont montés en flèche. Le kilo de viande rouge est cédé à 900 DA avec os et à 1 400 DA sans os. Alors que le prix du poulet à pris des ailes, il est cédé à 350 DA/kg, alors qu'il ne dépassait guère les 250 DA il y a peu. La fièvre des prix est loin de s'estomper, si on attend une légère baisse vers la deuxième semaine du mois sacré, cette dernière ne tardera pas à reprendre de plus belle avec l'approche de la fête de l'Aïd.