Action Une opération combinée des forces de sécurité, menée dans la nuit de lundi à mardi dans le quartier Amara de Chéraga, a mis hors d?état de nuire deux terroristes du Gspc activement recherchés. Il s?agit de Abdelhalim Defairi, dit Abou Abdellah, connu pour être «l?émir d?Alger» et Mohamed Azizi, dit Abou Loubada, tous deux âgés d?une trentaine d?années, anciens prisonniers à Serkadji et connus pour être les deux fers de lance de la phalange Essiria el-hourra, affiliée au sinistre Gspc. Un troisième terroriste, présent lors de l?assaut donné vers minuit, a réussi, selon des sources sécuritaires, à prendre la fuite et n?a toujours pas été identifié. Trois pistolets automatiques ont été récupérés à l?issue de l?opération, dans un atelier de serrurerie qui servait de lieu de retranchement de ce groupe terroriste. Ce «coup» de Chéraga ouvre cependant la porte à beaucoup de supputations. Si aujourd?hui, les forces combinées redoublent d?efforts et sont tout le temps sur le qui-vive? il n?y a qu?à constater le nombre accru de barrages dans nos différents quartiers? c?est que de petits «îlots» de terrorisme sont en mesure d?être nuisibles. Un tel constat fait craindre malheureusement une terrible recrudescence des actes terroristes. Et la hantise est d?autant plus grande que l?opération de Chéraga intervient, faut-il le souligner, dans une conjoncture sécuritaire marquée par une volonté des «cadres» du Gspc d?assurer un redéploiement. Le Gspc veut, apparemment, rebondir après avoir été décapité de Nabil Sahraoui et son bras droit Okacha, abattus il y a trois semaines dans la région de Bourbaâtache, dans la wilaya de Béjaïa. En revendiquant l?attentat de la centrale électrique du Hamma sur un site Internet où les pouvoirs publics entretenaient la confusion par leur silence ? l?enquête n?a rien divulgué à l?heure actuelle? le Gspc a voulu gagner «un atout psychologique». Ce groupe a répondu par la suite et sur le tas à la décapitation de ses «émirs» par des actes de sabotage, une nouvelle stratégie préconisée, en prenant pour cibles, outre la centrale électrique du Hamma, des pylônes électriques à Boudouaou et de la centrale électrique de Cap Djenet. De telles «ripostes» étaient somme toute prévisibles, surtout après que les terroristes eurent décidé d?orienter leurs funestes actions sur la destruction d?infrastructures sensibles et hautement stratégiques.