Résumé de la 4e partie Les crimes, sans mobile apparent, avaient été perpétrés selon un rituel morbide : de nuit, dans le froid, un coup de matraque, puis un coup de feu. Le 26 novembre 1975, un habitant de Nogent-sur-Oise, originaire du Portugal, se présenta au commissariat. Depuis la veille, il était sans nouvelle de sa nièce, Julia Gonçalves, qu'il hébergeait depuis quatre ans. Tous les matins, pour prendre le train de 6h 09, cette jeune femme de 29 ans, employée dans une blanchisserie, rejoignait la gare en passant par un grand jardin public situé au c?ur de la ville. Le lendemain, un employé municipal, en ratissant les feuilles sur la berge du ruisseau qui serpente à travers le jardin public, accrocha avec son râteau le corps de la jeune femme brune. Julia Gonçalves était dévêtue des genoux à la poitrine. Pour le médecin légiste, le décès remontait à deux jours. Selon toute vraisemblance, l'assassin avait attendu, tapi dans l'obscurité. Lorsque la jeune femme était passée devant lui, il l'avait assommée d'un violent coup à la tête, avant de l'achever d'une balle de carabine dans la nuque. Quelques heures après cette découverte, les policiers trouvèrent le sac et la jupe de la victime, cachés sous un tas de feuilles mortes. Le commissaire Christian Jacob reçut un témoin oculaire après ce meurtre. Dans la lueur de ses phares, la personne avait vu, vers 5h 45, dans le parc, un homme immobile caché dans les feuillages. Il était vêtu de sombre, plutôt beau garçon, et il avait des cheveux noirs. Mais c'était surtout son regard qui avait frappé le témoin, tout comme il avait marqué Micheline Mérienne. Au fil de son enquête, l'inspecteur Neveu élabora une thèse sur cette série de meurtres. Depuis sept ans, des dizaines de cambriolages avaient été commis dans la région. Ainsi, dans la nuit du 10 août 1973, un pavillon avait été visité par un voleur qui avait emporté un transistor, une montre, un bocal de cerises et une carabine. L'inspecteur Neveu releva plusieurs détails troublants : comme pour le meurtre de Josette Routier, une couverture avait été tendue devant la fenêtre pour masquer la lumière. Avant de quitter les lieux, le cambrioleur avait mis bien en évidence des photos de famille, et ce, à plusieurs reprises. L'auteur de ces cambriolages était un voleur, mais aussi un voyeur. Or, l'assassin des femmes de Nogent-sur-Oise était, lui aussi, un voyeur. Neveu était catégorique : le voleur et le tueur n'était qu'un seul et même homme. (à suivre...)