Résumé de la 5e partie Avant de quitter les lieux, le cambrioleur avait mis, bien en évidence, des photos de famille et ce, à plusieurs reprises. Le 6 janvier 1976 au matin, Françoise Jakubowska, une petite femme brune de 21 ans, secrétaire administrative à EDF, quitte son domicile où elle vivait avec ses parents pour se rendre à son travail. Il faisait encore nuit et la pluie commençait à tomber sur la route qui menait à la gare de Villers-Saint-Paul, près de Creil. C'était une petite halte Sncf sur la ligne Paris-Bruxelles, en pleine nature. Un homme se jeta soudain sur elle et lui asséna un coup de matraque derrière la tête. Il lui porta ensuite plusieurs coups de poignard d'une rare violence à la poitrine. Il braqua le canon d'une carabine 22 long rifle sur la tempe de la jeune femme et tira. Ensuite, selon ses habitudes, il dénuda Françoise Jakubowska des genoux à la poitrine. Il lui arracha ses bas et fit glisser son slip sur ses chevilles. Son forfait accompli, le meurtrier disparut sans laisser de traces. En début d'après-midi, une pensionnaire de l'hôtel de la gare, tout proche, se rendit dans le jardin qui donnait directement sur la petite route pour y étendre du linge. Près de l?étendoir, elle aperçut un sac à main sur le sol. La pensionnaire fit quelques pas et réalisa que l'herbe mouillée était couverte de sang. Un peu plus loin, elle découvrit le cadavre de la jeune femme. Malgré le peu d'indices, il semblait bien qu'il s'agissait d'une nouvelle victime du «tueur de l'ombre». La presse parisienne, les chaînes de télévision, les radios dépêchèrent leurs reporters pour couvrir cette énigme mystérieuse qui passionnait la France. Maria D., une jeune femme de ménage de 35 ans, d'origine portugaise, déclara par la suite aux enquêteurs avoir été suivie, à plusieurs reprises depuis le début de l'année, par un homme grand et brun, dont le visage était dissimulé par un foulard. A chaque fois, cela s'était passé entre 4 et 5 h du matin, lorsqu'elle se rendait à son travail, jusqu'au jour où elle s'était fait accompagner. L'homme avait alors disparu sur son vélomoteur. Dans son témoignage, elle évoqua, comme les deux autres témoins, le regard perçant de l'homme. Durant les mois qui suivirent, les bruits les plus divers coururent dans la région. La rumeur prétendit que les deux dernières victimes avaient été égorgées et éventrées, que le «passager de la pluie» (autre surnom du tueur) avait écrit au maire de Nogent-sur-Oise (comme Jack l'Eventreur !) pour lui dire qu'il frapperait encore trois fois. On disait aussi que la pleine lune agissait sur ce «monstre» en proie à une folie sadique. Chacun était persuadé à Nogent que le «monstre» n'avait pas fini de hanter son «terrain de chasse» de quatre kilomètres sur deux, qu'il semblait connaître comme sa poche. L'arrestation du présumé «tueur de l'ombre», à la mi-décembre 1976, mit fin à ces rumeurs. (à suivre...)