Résumé de la 2e partie Lecron, épouse d'un ingénieur de l'usine Saint-Gobain, faisait la cuisine dans sa maison. Soudain, elle entendit un grand bruit et ressentit une terrible douleur à l'épaule, puis s'écroula. Une semaine plus tard, le 23 janvier au soir, Thérèse Adam, une représentante en cosmétiques âgée de 49 ans, regagnait son domicile. Près de chez elle, elle fut attaquée par un homme. Il l'assomma avant de lui tirer une balle de calibre 5.5 dans la nuque. Le lendemain, un passant aperçut son corps dissimulé dans un fourré le long de la voie ferrée. Toute la ville était en émoi. Dans le journal local, ce crime incompréhensible fut relaté en détails. Pourtant, au fil des mois, Nogent-sur-Oise retrouva le calme, essayant tant bien que mal d'oublier ce drame inexpliqué. Presque un an s'écoula. Le 16 novembre 1969 au soir, alors qu'il pleuvait, un homme pénétra dans le pavillon isolé des Mérienne, dans la rue Faidherbe. Son visage était dissimulé sous un foulard rouge et il portait un ciré de pêcheur marron. Il brandit une carabine sous les yeux de Suzanne Mérienne, 44 ans, et de sa fille, Micheline, 19 ans. Très vite, il les entraîna à travers le jardin jusqu'à un terrain boueux qui bordait la ligne de chemin de fer toute proche. Il sépara alors les deux femmes, puis ligota la mère avant de la tuer d'une balle à la tempe. Epouvantée, Micheline Mérienne eut le réflexe de s'enfuir. Devant les policiers du commissariat de Creil, elle décrivit le tueur : un homme grand et bien bâti, avec des «yeux de chat». La police établit un lien entre les quatre agressions. La presse nationale, les radios, les télévisions dépêchèrent leurs reporters à Nogent-sur-Oise. Le «tueur de l'ombre» fit la Une des journaux. L'angoisse s'installa à Nogent-sur-Oise. Les femmes brunes (comme les quatre victimes) évitèrent de sortir seules dès le crépuscule. Pourtant, pendant plus de trois ans, le «tueur de l'ombre» ne fit plus parler de lui. Tout le monde voulait oublier ce cauchemar. On pensa que le «monstre» s'était décidé à arrêter ses crimes ou qu'il avait quitté la région. Mais, le 6 février 1973, il fit une nouvelle victime. Le corps d'Annick Delisle, 29 ans, ouvreuse de cinéma, fut retrouvé à demi-nu à quelques pas du centre de Nogent. Le tueur l'avait assommée d'un coup de matraque derrière la tête, avant de l'achever d'une balle de 22 long rifle dans la nuque. Quelques mois plus tard, dans la nuit du 28 au 29 mai 1973, Eugène Stephan, 25 ans, et Mauricette Van Hyfte, une ouvrière de 23 ans, passent la soirée en amoureux dans la voiture du jeune homme. En contrebas du cimetière de Laigneville, à la lisière de la forêt, la vue sur la vallée de l'Oise est superbe. Mais le lendemain, à l'aube, des ouvriers, qui se rendaient à leur travail, furent intrigués par cette voiture dont une portière était grande ouverte. Sur le siège avant, Eugène Stephan gisait dans une mare de sang. Quelques mètres plus loin, les deux hommes trouvèrent le corps de Mauricette Van Hyfte. Les deux amoureux avaient été assommés et tués de plusieurs balles de carabine 22 long rifle. (à suivre...)