Décadence Depuis l?affaire Balco, la reine américaine du sprint, Marion Jones, n?arrive toujours pas à retrouver son rythme. Jones, 28 ans, est mêlée à l'enquête Balco, du nom de ce laboratoire californien accusé d'être à l'origine de la THG, stéroïde synthétique dévoilé en octobre dernier. Elle n'est toutefois pas accusée officiellement de dopage. En renonçant à la course du 200 m, la star américaine a finalement accepté de s'ouvrir à la presse, après l?avoir boudée durant neuf jours. «Le plus dur est que certains athlètes n'ont jamais eu de contrôle positif mais n'ont pu s'entraîner paisiblement, ce qui est injuste», a dit Jones, estimant «injuste» dans l'ensemble la procédure lancée par l'Agence antidopage américaine (Usada). Sur le plan purement sportif, elle estimait avoir atteint son objectif ? «me qualifier pour mes deuxièmes Jeux»? même si elle reste déçue d'avoir manqué sa place sur la ligne droite. Ironie du sort, elle pourrait ramener d'Athènes l'or qui lui a échappé à Sydney : à la longueur et au relais 4x100 m où elle devrait logiquement être invitée, deux épreuves qui lui avait valu le bronze en Australie. «Si les entraîneurs me veulent ou ont besoin de moi en relais, je serai prête», a-t-elle glissé, comme pour charmer ceux-ci, prête à tout pour augmenter son capital d'or à Athènes et au-delà. «Je vais terminer l'année avec plusieurs médailles d'or, a-t-elle ajouté. Cette saison me motive encore plus pour prouver ce dont je suis encore capable. Que je ne suis pas une vieille maman qui peut seulement courir en 11??14 (son temps en finale), qu'à 29 ans, je peux encore être au niveau mondial.» Une façon de titiller la curiosité à la bourse mondiale de l'athlétisme où sa cote a nettement baissé.