Il est 13h 30. Un vent venu de l?Est souffle sur le Cap Djanet fouettant les quelques estivants sur la plage La Baie située à proximité du Cap. Celui-ci faisait autrefois la renommée de la ville de Djanet située à quelque 75 km à l?est d?Alger et qui n?est connue aujourd?hui que par sa centrale électrique. Sous un soleil clément pour la saison, des amateurs de pêche jettent leurs appâts dans l?eau, au bout de leur hameçon suspendu à leur canne à pêche. Attendant qu?un poisson vienne mordre, ils affichent une sérénité que rien ne semble pouvoir troubler. Sur le sable, il y a très peu de monde, probablement à cause du temps. La mer est agitée, laissant percevoir le courant sous l?eau limpide. Sous l??il avisé des éléments de la Protection civile, personne ne s?aventure dans ses eaux menaçantes. Seuls des enfants, accompagnés de quelques femmes en foulard et en djellaba, se baignent au bord de l?eau, en toute quiétude. Au loin, la centrale électrique est venue se greffer au décor telle une fausse note dans une partition musicale. Tandis qu?à 500 m à vol d?oiseau, une poussière dense se dégage des carrières qui longent la route sur le front de mer de Cap Djanet. Pourtant, ces deux sources d?emploi dans la région causent bien des désagréments à la communauté de Djanet. Parfois, «on interrompt la circulation à cause des explosions effectuées dans les carrières», a relevé un gendarme en poste à Djanet. La plus importante ressource de la petite ville de Djanet, mais surtout du Cap, demeure la pêcherie qui a été transférée de la plage vers le bord de la route juste à quelques mètres du Cap.