Activité Hamid est originaire de Nacéria, une localité de Bordj Ménaiel, située à quelques kilomètres de cap Djanet. Depuis quatre ans, il se rend quotidiennement sur La Baie pour offrir ses services de photographe aux estivants. «J?exerce ce métier depuis cinq ans déjà. Je viens tous les jours sur cette plage, durant tout l?été. Je prends des photos souvenirs des estivants qui sollicitent mes services.» Ce père de deux enfants raconte sa journée : «Je viens tous les matins très tôt de Nacéria à Cap Djanet pour travailler. Il y a des jours où je gagne plus ou moins bien ma journée et il y en a d?autres où je ne gagne rien.» Et de poursuivre : «Dans le meilleur des cas, je rentabilise mon investissement de la journée, à raison de 1 000 DA au minimum et de 1 500 DA au maximum. Je vends la photo classique à 50 DA, et la photo-minute à 200 DA. Je fais 2 à 3 photos-minutes par jour. Je consomme une pellicule par jour, sauf les week-ends où j?arrive à écouler deux pellicules par jour, car il y a beaucoup de monde.» Hamid a découvert sa passion pour la photo souvenir dans sa petite ville natale. Pour lui, «Rien ne vaut les journées passées sur cette merveilleuse plage au contact permanent avec des gens venus de tous les horizons, de Tizi Ouzou, d?Alger, des environs de Boumerdès mais surtout des émigrés, car ce sont eux qui sont demandeurs de photos souvenirs de leur séjour à Cap Djanet.» Il notera, toutefois, que «certains sont des habitués, mais la plupart sont soit de passage, soit des occasionnels qui découvrent cette plage». Cet étranger du village de Djanet a déploré l?absence de commodités qui permettent d?attirer une foule plus nombreuse. «Mis à part les petites tentes et les parasols implantés par des concessionnaires sur la plage La Baie, il n?existe ni restaurant, ni buvette, ni gargote sur la plage à l?exception de l?unique café maure fréquenté essentiellement par les pêcheurs de la ville de Djanet qui n?ont nul autre endroit où aller pendant la journée.» Interrogé sur la sécurité dans la région, il déclare : «Je fais le trajet quotidiennement très tôt le matin et je le repars vers 20 h, à la fin de la journée. Je n?ai eu aucun sentiment d?insécurité. Pour l?instant tout va bien.» Hamid relèvera, pour finir, qu?il est le seul photographe à venir s?aventurer sur cette plage depuis quatre ans.