Rappel La pêcherie, située sur la plage même, et les résidences secondaires étaient le fleuron de Cap Djanet. «Cap Djanet était, par le passé, un havre de paix pour les estivants», certifie un gendarme en poste depuis quelques années dans la région. «Selon les habitants de Djanet, sur la plage, des camps de toile pour jeunes femmes étaient installés, dans les années 1980. De nombreuses femmes venaient passer des séjours, seules sans être inquiétées.» Les résidences secondaires des Algérois, des Tizi-Ouzéens et des gens de Djanet faisaient du Cap un lieu de repos les week-ends pendant pratiquement toute l?année et l?autre endroit animé durant la saison estivale. Cela procurait à Djanet un apport de culture citadine et une richesse économique. Car les gens des grandes cités dépensaient beaucoup, surtout en poissons et en légumes frais de la région. Les habitants du Cap avaient la réputation de pêcheurs et d?agriculteurs. Actuellement, ces résidences sont l?objet de litige entre les propriétaires et les locataires sans titre, apprend-on. Aujourd?hui, les temps ont changé. «La pêcherie est toujours là, elle a changé de place. Néanmoins, les pêcheurs sont livrés à eux-mêmes», a souligné, avec amertume, Hamza, le petit-fils du premier pêcheur de Djanat. Il précise, en outre, que «le projet de port, qui devait être édifié sur la plage du Cap, a été abandonné» pour des raisons inconnues. Pour finir, Hamza et ses amis auraient voulu que leur localité bénéficie de projets de développement, ce qui leur aurait permis de trouver des débouchés. Au fait, Hamza ne nous quittera pas avant de nous rappeler qu?il fut un temps où les forêts denses de pins et d?eucalyptus, situées de l?autre côté de la route, accueillaient des colonies de vacances durant tout l?été. Aujourd?hui, ces forêts ont été rasées, il n?en reste qu?une petite clairière. Quant à la petite église qu?il désigne du doigt située sur une petite falaise, elle s?est écroulée en partie lors du séisme du 21 mai 2003 : «Autrefois, elle était plus élevée.» Plages interdites - La plage de la centrale électrique (dite la zone industrielle) où une surveillance des gendarmes est permanente. - La plage d?Ouled Bounoua où la population ne s?aventure jamais selon la gendarmerie.