«El safa oua el meroua» C?est ainsi qu?on appelle le long trottoir qui sert de promenade aux habitants et aux vacanciers à Annaba, allusion faite aux va-et-vient incessants qu?ils y effectuent l?après-midi. La promenade du front de mer, qui part de l?anse de la Grenouillère pour se prolonger jusqu?à l?extrémité gauche de la plage Rizzi-Amor, est le lieu qui fédère le mieux la ville de Annaba durant les mois d?été. Ce trottoir, long de quelque 3 km, est emprunté de jour comme de nuit par des centaines, voire des milliers de personnes pour accéder aux trois plages qui le bordent, ou tout simplement pour s?y balader en famille ou entre copains. Comme pour le cours de la Révolution, autre point de rencontre de la ville balnéaire, la municipalité accorde à la promenade une importance particulière en y aménageant des bancs et des espaces pour les activités commerciales propices à la saison. Des travaux de réfection du trottoir situé à la hauteur du complexe commercial Bel-Azur, ont été inopportunément entrepris à la fin mai et ont provoqué une levée de boucliers des riverains, pour la gêne causée aux vacanciers et aux automobilistes, qui ont dû subir la présence incommodante des engins de terrassement. Bruits insupportables et nuages de poussière ont ponctué donc le début de l?été à l?ex-Chapuis. Les élus ont dû se résoudre à exiger de l?entreprise chargée des travaux de lever ce chantier avant même de l?avoir terminé, laissant les lieux dans un état épouvantable et en tout cas moins beaux qu?ils ne l?étaient l?année précédente. Le «Safa oua el meroua» a pu reprendre, donc, au début du mois de juillet et les estivants ont réinvesti leur espace favori, les uns pour l?air marin, les autres pour y frimer et s?adonner à la drague. C?est ici, en effet, que l?on trouve le plus de jeunes gens, filles et garçons, généralement habillés à la dernière mode ou exhibant tous les signes extérieurs de richesse : autos, motos et tout le reste?