La première phase de lutte antiacridienne en Algérie a été «franchie avec succès et l'opération de nettoyage du sol algérien est terminée», a annoncé lundi le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, tout en appelant les différents intervenants à se préparer à la prochaine étape de lutte en maintenant en veille le dispositif de lutte pendant au moins deux années. Présidant la réunion du Comité interministériel de supervision de la lutte antiacridienne (Cisla), le ministre a précisé que cette «phase difficile» a été une réussite grâce à la mobilisation d'énormes moyens de l'Etat et de l'ensemble des intervenants sur le terrain (équipes de lutte de l'Inpv, Direction générale des forêts, exploitants agricoles, collectivités locales et autres), qui ont ainsi contribué à sauver la récolte agricole et à préserver le couvert végétal du pays, sans pour autant nuire à la santé publique ou porter atteinte à l'environnement. Les équipes d'intervention ont traité la totalité des surfaces infestées, soit plus de 2 665 000 ha au niveau des trente wilayas du pays, contre 2,5 millions d'hectares durant l'invasion de 1988. Au mois de juillet dernier, 800 000 ha ont été traités, notamment au niveau des wilayas du deuxième front (Djelfa, Sidi Bel Abbes, Tiaret notamment), selon le responsable du PCC, Sid Ali Moumen. N?était le succès de cette phase, les criquets auraient pu franchir le 3e front (les wilayas côtières) avec toutes les conséquences désastreuses que cela aurait engendrées sur l'économie nationale, a indiqué le ministre pour souligner que «aucun essaim se trouvant sur le territoire algérien n'est parvenu à gagner les pays voisins, car toutes les populations acridiennes ont été anéanties».