Condition Les nouvelles dispositions proposées à l?amendement n?interdisent pas la polygamie. Elles la conditionnent seulement et octroient plus de droits aux femmes concernées. Les nouvelles propositions de l?amendement du Code de la famille suggérées par la commission de réforme récemment conditionnent la polygamie. Si elles sont adoptées, l?époux, qui souhaite se remarier, devra désormais informer sa ou ses premières épouses ainsi que la future par le biais d?un huissier de justice et recevoir même leur accord écrit. C?est une obligation. Il devra également adresser une demande au juge. Ce dernier, à son tour, devra procéder en deux étapes. Il demande d?abord l?ouverture d?une enquête pour déterminer les capacités matérielles du prétendant. Ensuite, il devra parler à l?épouse et avoir son consentement. «La polygamie disparaîtra ainsi d?elle-même, car rares sont les épouses qui accepteront de leur plein gré d?avoir une ou deux rivales», a expliqué M. Boutarène, premier président de la Cour suprême lors de la présentation du rapport préliminaire de sa commission, le 12 juillet dernier. L?orateur a tenu à préciser cependant qu?il «n?est pas question de proposer une révision globale du texte». Il ne s?agit pas d?abrogation, a-t-il affirmé, mais de réflexions sur certaines dispositions qui sont appelées à devenir des amendements sur l?actuel Code de la famille adopté en 1984, qui ne cadrent plus avec la réalité de la société algérienne. «Ces propositions ne vont pas à l?encontre des principes de la charia. Il ne sera jamais question de toucher aux dispositions du code inspirées directement de la charia», a-t-il martelé.