Le Cap d?antan était le lieu privilégié des pêcheurs italiens qui détenaient le monopole lors de la belle saison de pêche. «Au rivage du Cap Djanet, venaient accoster autrefois les chalutiers et les barques de gros pêcheurs italiens, pendant la belle saison de pêche, en février et mars, lorsque le poisson est nombreux et en cette période où l?on fait de belles prises. En octobre 1932, 20 à 30 barques de 6 mètres avec moteur fixé venaient accoster le rivage du Cap», se rappelle Mo Omar. D?ailleurs, «les pêcheurs travaillaient pour la plupart chez eux. Car peu de gens pouvaient se permettre à l?époque de s?acheter une barque, mais surtout un filet», enchaîne El-Hadja Yamna son épouse, et sa compagne de toujours. Mo Omar se souvient lorsque les poissons nageaient près du rivage : l?ombrine, le bar, la sardine, etc. Plus au large, la crevette, le rouget, la raie, le mérou et la daurade nageaient en toute quiétude. Pour ce qui est de la sépia, Mo Omar a signalé qu? «elle n?était pas pêchée au filet, mais avec «el-gob» ou encore la salèbe». «Maintenant les poissons ont disparu à cause du monde qui pullule dans la région. Il y a trop de remue-ménage», constate le vieux pêcheur.